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BRELEVENEZ - LANNION - Page 100

  • DIMANCHE  DE  PAQUES 17  AVRIL  2022

    VEILLEE  PASCALE  ( Lectures veillée- Rm 6, 3-11- Ps117-  Lc 24, 1- 12)                                                      

    MESSE  DU  JOUR  ( Ac 10, 34…43 - Col 3, 1-4 -  Jn 20, 1-9 ou Lc 24, 1-12

                                             

    Résurrection du Christ, ou : l'impensable réalisé !

     

    FIL CONDUCTEUR :

     

    Par la résurrection du Christ, Dieu se confirme comme étant Celui qui dépasse totalement ce que les hommes peuvent imaginer à son sujet. Dieu est vraiment le Tout Autre ! Même les disciples, qui pensaient connaître Jésus, vont être pris de court! Surtout, hier comme aujourd'hui, la résurrection du Christ est pour chacun "le révélateur" de lui-même, comme elle l'a été pour les disciples, invités à saisir cette occasion exceptionnelle de conversion. Mais, comme cela apparait évident concernant les disciples lors de l'événement et aujourd'hui encore, on aborde un tel événement de la même façon que l'on a mené jusque là sa vie! A chacun de le comprendre, à travers les récits évangéliques de la passion, de la mort et de la résurrection de Jésus, concernant Pierre, Jean…Juda  et les autres !

                

    Principaux points :

     

    • Cet événement de la résurrection du Christ va prendre tous les acteurs au dépourvu, d’où cette agitation, cet affolement : ça court partout, vers le tombeau, (attention, Pierre, à l’infarctus, vu ton âge !), retour du tombeau…et même au retour d’Emmaüs. Mais surtout, tous sont affrontés à un Jésus qui n’est plus comme avant, bien vivant, mais insaisissable…imprévisible, ce qui a déconcerté les disciples…autant que nous parfois, maintenant !
    • Chacun va réagir selon son tempérament, son histoire, sa disposition intérieure et voir ce que d’autres ne remarquent pas…et réciproquement. La diversité des « comptes rendus », loin de faire planer le doute sur la véracité de l'événement, montre bien qu’il ne s’agit pas « d’une histoire préfabriquée » !

    Quelle différence de ressenti et d’attitude entre Pierre, encore bloqué dans la souffrance de son reniement et qui ne comprend rien à ce qu’il voit au tombeau et Jean que remplit la certitude immédiate de la résurrection.

    • Deux écueils à éviter alors, pour les disciples, mais également pour nous aujourd’hui :
      1. la peur: celle de ce qu’on ne comprend pas et qu’on ne maîtrise pas (Mc 16, 8). Celle de passer pour fou (Ac 17, 32) ou folles en affirmant la résurrection… et c’est bien l’étiquette dont la plupart des disciples vont tout d'abord, affubler les femmes : « à vrai dire, quelques femmes ont bien raconté que… » (Lc 24,11) ! D’où l’incitation à ne pas avoir peur (Mc 16, 6) que le Seigneur nous adresse toujours, mais qui reste sans effet tant que nous n’avons pas placé en lui notre confiance et renoncé  aux « assurances tout risque » fallacieuses du « monde » !
      2. passer à côté de cet événement essentiel pour nous : La résurrection du Christ a constitué pour les disciples une nécessité impérative de changement profond dans leur vie : rien ne pouvait désormais être comme avant ! Certains ont été tentés de se dérober, pour conserver leur vision des choses. Ainsi, tout d'abord, les disciples d’Emmaüs (« et nous qui espérions qu’il était celui qui allait délivrer Israël » Lc 24, 21).

     

    D’autres ont refusé ce changement sous prétexte d’avoir été mis de côté, éternelles « victimes », comme Thomas, absent lors de la « visite » de Jésus (mais lui, Thomas, où était-t-il passé ?)…jusqu’à ce qu’il « craque » devant la découverte de tout l’amour de Jésus pour lui (Jn20, 28)! Comme elle est tentante, cette fausse position de "victime…et répandue dans notre monde!"

     

    • Alors, la « résurrection » n’est pas un simple événement de l’histoire, mais, aujourd’hui, un vécu actuel, personnel, qui nous met devant la nécessité d’un changement, car rien ne peut rester encore « comme avant la résurrection du Christ» !

    Ne cherchons pas Jésus où il n’est pas, c’est à dire dans toutes nos hésitations, nos peurs, découragements, manques de confiance et notre tiédeur d’amour. Il n’est pas non plus dans ces fausses recettes de nos convoitises, vaines gloires et mensonges du monde. Il est dans cette joie, cette paix, de la résurrection que, comme nous l'a promis Jésus, nul ne pourra nous ravir si nous la vivons comme une « résurrection » pour nous aussi !

     

    Michel  ANDRE, diacre    jeannemichel.andre@gmail.com

     

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  • DIMANCHE  DES  RAMEAUX  C (10 Avril 2022)

     

                                   Evangile de la procession d’entrée : Lc 19, 28-40

              Messe :  Is 50, 4-7  Psaume 21  Ph 2, 6-11 la Passion selon Lc 22,14-23, 56 

     

    Alternance d’ombres et de lumières de la Passion du Christ…et de notre vie, elle aussi !

    Fil conducteur :Cette alternance d’ombres et de lumières de la passion et de la résurrection du Christ, culmine dans ce « triomphe » des rameaux et dans cette institution  de l’eucharistie, relatés dans les textes de ce dimanche.

    La convergence de ce faisceau d’événements vers le sacrifice salvateur du Christ n’a pu se faire et continuer encore aujourd’hui son rôle, que grâce à cette « mémoire » vivante, ce « mémorial », qu’est l’eucharistie !

    Principaux points :

    • Nous célébrons, avec les « rameaux » un jour de lumière, en nous associant à la foule enthousiaste qui acclame Jésus. Va-t-il être enfin reconnu comme Messie Sauveur ? Hélas, nous connaissons la suite et comment, de cette foule, le vendredi suivant, sortirons les cris « à mort, crucifie-le ! » ou le silence complice de la peur ! N’allons pas leur « jeter la pierre » ! Comprenons bien que cette alternance équivoque, c’est bien celle de notre propre vie, avec ses mouvements vers Dieu, vers l’Amour et ses reculs, ses volte-face et revirements déplorables. La cause en est la « faiblesse » de notre mémoire. Avec quelle facilité nous « oublions » les bienfaits de Dieu, ses grâces, son amour manifesté jusque dans cette « passion » de Jésus. Mais nous oublions aussi facilement les engagements de notre vocation baptismale, conjugale, ou consacrée… ! Aujourd’hui, avec quelle facilité l’opinion publique des différentes nations salue ceux qui se sacrifient courageusement dans cette horrible guerre fratricide en Ukraine…tout en réclamant à ses dirigeants une attitude concrète assez équivoque vis-à-vis de cette situation dramatique !

     

    • C’est pour cela que Jésus a institué cet autre moment de lumière au cours de sa passion, ce mémorial qu'est l’eucharistie! « Faites ceci en mémoire de moi » ! Faites quoi ? Revivez le moment chaleureux d’un repas entre amis ? Non, l’eucharistie, c’est bien plus que cela : c’est, avant l’accomplissement du sacrifice salvateur de l’humanité sur la croix (« tout est accompli ! »), l’offrande de sa passion, de sa mort, de sa résurrection que fait Jésus, en bloc (la lumière et les ténèbres!). A cette offrande d’amour de lui-même, Jésus nous a demandé de nous associer chacun et tous, lors de cet abaissement libre et volontaire du lavement des pieds : « ce que j’ai fait pour vous, faites le vous aussi »! C’est cette participation libre à l’offrande de Jésus (dont Paul nous a aussi montré l’importance dans la 2ème lecture) qui nous est demandée, avec insistance, lors de chaque eucharistie. C’est seulement cette union au Christ dans l’offrande qui nous permet ensuite l’union à son propre corps dans la communion…ne l’oublions pas !

     

    • Faute de faire mémoire des bienfaits de Dieu lors de nos moments heureux de « lumière », nous risquons d’oublier les « rameaux » de notre vie conjugale et familiale. Nous vivons alors celle-ci comme une « passion » douloureuse, voir une « agonie » et non comme une « résurrection ». Ceci parce que faute d’avoir fait mémoire, les alternances d’ombre et de lumière de notre vie ne s’emboîtent plus harmonieusement comme le firent celles de la passion du Christ, mais sombrent dans l’incohérence et le désespoir !

     

    • Si, au contraire, nous participons vraiment, dans l’amour, à cette offrande du Christ et en faisons mémoire au cours de l’eucharistie, notre vie sera unifiée dans l’amour et nous aurons part, dés maintenant à la résurrection !

     

    Michel  ANDRE, diacre      jeannemichel.andre@gmail.com

     

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