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Jésus transfiguré

Dans le cadre de la "MiSE À JOUR" de notre patrimoine

culturel, historique et religieux,

présentation des pages des Lectures de la bible

que l'Église propose traditionnellement en ce dimanche de l'année B .

Les commentaires destinés à en éclairer le sens sont du P. André REBRÉ, des Fils de la Charité,

tandis que les notes de la dernière page sont du rédacteur local, en l'absence d'indication,

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Parce qu'il n'a pas épargné Isaac, son fils unique né de son épouse Sara, Abraham le retrouvait, non seulement comme le fruit de sa chair, mais comme un merveilleux cadeau de Dieu.
Croire, c'est renoncer à ses certitudes propres pour se recevoir de la main et de la parole de Dieu. Or, tout se passe comme si Dieu lui-même s'était dépossédé de soi en « livrant son propre Fils pour nous tous», selon l'expression de l'épître de ce dimanche.
De tout temps, la tradition chrétienne s'est ainsi représenté la vie, la passion et la mort de Jésus de Nazareth.
Nous en avons un écho très ancien dans la scène de la Transfiguration. Cet homme baigné de lumière a rendez-vous avec la mort; la blancheur jamais vue de ses vêtements, soulignée par Marc, annonce la gloire de sa résurrection, car il est le «Fils bien-aimé» du Père.


1. Lecture du livre de la Genèse
Gn 22, 1 18


“L’obéissance vaut mieux que tous les sacrifices», diront plus tard

les prophètes, instruits par la mise à l'épreuve d'Abraham.


DIEU mit Abraham à l'épreuve. Il lui dit: «Abraham ! » Celui-ci répondit: “ Me voici ! »
Dieu dit: “Prends ton fils, ton fils unique, celui que tu aimes, Isaac, va au pays de Moriah, et là tu l'offriras en sacrifice sur la montagne que je t'indiquerai.»
Quand ils furent arrivés à l'endroit que Dieu lui avait indiqué, Abraham étendit la main et saisit le couteau pour immoler son fils. Mais l'Ange du Seigneur l'appela du haut du ciel et dit: « Abraham ! Abraham ! » Il répondit: “Me voici ! » L’Ange lui dit: “Ne porte pas la main sur l'enfant ! Ne lui fais aucun mal ! Je sais maintenant que tu crains Dieu : tu ne m'as pas refusé ton fils, ton fils unique. »
Abraham leva les yeux et vit un bélier qui s'était pris les cornes dans un buisson. Il alla prendre le bélier, et l'offrit en holocauste à la place de son fils.
Du ciel, l'Ange du Seigneur appela une seconde fois Abraham : “ Je le jure par moimême, déclare le Seigneur,: parce que tu as fait cela, parce que tu ne m'as pas refusé ton fils, ton fils unique, je te comblerai de bénédictions, je rendrai ta descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le sable au bord de la mer, et ta descendance tiendra les places fortes de ses ennemis. Puisque tu m'as obéi, toutes les nations de la terre s'adresseront l'une à l'autre la bénédiction par le nom de ta descendance. »


Les chefs des peuples païens qui habitaient la Palestine et les pays environnants avant l’arrivée du peuple hébreu, avaient coutume d'immoler leur fils aîné pour obtenir la faveur de leur dieu dans des circonstances exceptionnelles.
À plusieurs moments de son histoire le peuple élu (le peuple hébreu ) a été tenté d'agir de même, mais ses prophètes ont réclamé du peuple une obéissance intérieure à Dieu, une vie selon la justice et l'amour du prochain, plutôt que ces sacrifices humains.
Abraham, l'ancêtre du peuple, est ainsi devenu le prototype du vrai croyant : mis à l'épreuve, il n'a pas refusé de sacrifier ce qu'il avait de plus précieux: l’enfant porteur de la promesse. Mais Dieu n'a réclamé de lui que cette totale obéissance intérieure.

# Notre amour se mesure au don que nous faisons de nous-mêmes. Seigneur, aide-moi à ne pas lésiner quand il s'agit de t'aimer et d'aimer mes frères


2. Lettre de saint Paul apôtre aux Romains
Rm 8, 31-34


Dans un même élan d'amour du Dieu Trinité, le Père donne son Fils et le Fils se donne à nous.


FRÈRES, si Dieu est pour nous, qui sera contre nous? Il n'a pas refusé son propre Fils, il l'a livré pour nous tous: comment pourrait-il avec lui ne pas nous donner tout?
Qui accusera ceux que Dieu a choisis? puisque c'est Dieu qui justifie. Qui pourra condamner? puisque Jésus Christ est mort; plus encore: il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous.


Ce que Dieu n'a pas réclamé d'Abraham, il l'a fait lui-même pour nous: il nous a livré son propre Fils et accepté qu'il soit mis à mort pour nos péchés. En possession d'un tel gage d'amour de Dieu pour nous, comment pourrions-nous craindre encore et ne pas nous abandonner à sa tendresse ?


# Nous connaissons des gens dont la conscience est inquiète, qui se croient loin de Dieu ou oubliés de lui, qui vivent dans la peur Comment leur faire découvrir que Dieu est ”pour» eux et non “contre» eux ?


3. Évangile de Jésus Christ selon saint Marc Mc 9, 2-10


Encadré par Moïse et Élie, Jésus transfiguré se présente comme la Parole du Père

que ces deux prophètes n'avaient fait que balbutier.


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JÉsus prend avec lui Pierre Jacques et Jean, et les emmène, eux seuls, à l'écart sur une haute montagne.
Et il fut transfiguré devant eux. Ses vêtements devinrent resplendissants, d'une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille.
Elie leur apparut avec Moïse, et ils s'entretenaient avec Jésus.
Pierre alors prend la parole et dit à Jésus: “Rabbi, il est heureux que nous soyons ici; dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. »
De fait, il ne savait que dire, tant était grande leur frayeur. Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre: “Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le. » Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux.
En descendant de la montagne, Jésus leur défendit de raconter à personne ce qu'ils avaient vu, avant que le Fils de l'homme soit ressuscité d'entre les morts. Et ils restèrent fermement attachés à cette consigne, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire: “ressusciter d'entre les morts ».

 

Au milieu des diverses annonces de sa passion au cours desquelles Jésus prévient ses disciples qu'il sera défiguré par la haine des hommes, se dresse cet événement où le Christ se montre transfiguré à la fois par l'amour du Père pour son «Fils bien-aimé» et celui que Jésus porte à Dieu et aux hommes qu'il vient sauver.
# Voir des visages transfigurés: l'enfant du catéchisme que la grâce illumine, le jeune qui vient d'être embauché, le malade qu'une visite arrache à sa torpeur, le couple qui rayonne à la naissance de son enfant... Comme nous voudrions être souvent les acteurs de ces transfigurations !


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Est-il évident que Dieu peut se manifester par des signes ? :


Dans l’Ancien Testament Dieu invisible se fait parfois reconnaître dans des signes extérieurs, des manifestations sensibles, des phénomènes cosmiques, qui présentent un caractère symbolique :
- le buisson ardent qui brùle sans se consumer révèle à Moïse que Dieu est pureté, sainteté absolue (Ex 3,1-16).
- La colonne de nuée le jour, de feu la nuit, qui précède les Hébreux fuyant l'Égypte et guide leur marche dans le désert, leur révèle Dieu lumière et présence (Ex 13, 21-22).
- les flammes et le tonnerre du Sinaï révèlent dans toute leur force la gloire et la puissance de Dieu, lorsqu'il établit son alliance avec le peuple d'Israël (Ex 19, 16-19).
Dans le Nouveau Testament la manifestation de Dieu. la plus importante est la Transfiguration de Jésus en présence de trois de ses apôtres. Par son visage resplendissant comme le soleil, ses vêtements éblouissants, Jésus apparaît dans sa double nature d'homme et de Fils de Dieu participant pleinement à la gloire de son Père (Mt 17, 1-9 et passages correspondants des autres évangiles.)


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ABRAHAM, LE PÈRE DES CROYANTS :


La figure d'Abraham, -père des croyants», domine la Bible tout entière, car elle marque le début de la révélation, c'est-à-dire d'une relation de Dieu à l'homme manifestée par la parole.
Son histoire est rapportée par des récits bibliques écrits entre les Xe et Vle s. av. J.-C., reprenant des traditions orales très anciennes qui s'accordent bien avec le cadre de vie des XIX* et XVIII e s. av. J.-C. révélé par les découvertes archéologiques. Son nom se rattache à une racine babylonienne, “Il aime le Père», ou araméenne, «Le père est élevé». Mais la tradition biblique l'a interprété «Père
d'une multitude».
Originaire de Harran en Mésopotamie, chef d'un clan de pasteurs qui nomadisait plus au sud, près d'Ur en Chaldée, il entend l'appel intérieur de Dieu: «Quitte ton pays et va dans celui que je te montrerai ! ». Abraham fait confiance à l'appel de Dieu et emmène sa famille et ses troupeaux dans la terre de Canaan, aux abords de la Méditerranée A lui, dont le drame est de n'avoir pas d'enfant, Dieu promet une postérité innombrable et lui donne effectivement un fils, Isaac.
L'épreuve : Toutefois, Dieu soumet Abraham à l'épreuve lorsqu'il lui demande précisément de sacrifier ce fils, et ainsi sa postérité. Ce récit de la Genèse (ch. 22) a été médité par toute la tradition juive, chrétienne, musulmane, pour découvrir jusqu'où vont la foi et la soumission à Dieu.
A travers l'ensemble de la Bible revient l'éloge d'Abraham, ancêtre de tous les vrais croyants; Jésus affirme vouloir rassembler les fils d'Abraham ; les premiers écrivains chrétiens, Paul, Jacques, Jean, et l'auteur de l'épître aux Hébreux, le donnent également en exemple.
Il est particulièrement révéré des musulmans, qui le nomment “El Khalil”, l'ami de Dieu.



ISAAC, le fils de la promesse


La version juive et chrétienne :


Isaac est le fruit de l'étonnante promesse faite par Yahvé au vieil Abraham malgré leur âge avancé à l'un et à l'autre, Sara, l'épouse légale jusque là stérile d'Abraham, lui donnera un fils, Isaac ; celui-ci sera lui-même le père d'une descendance innombrable ; Isaac, vient ainsi combler les espoirs du couple, qui les croyait devenus vains. Ainsi s'ouvre la perspective de l'histoire du peuple élu d'où naîtra un jour le Christ.

Or, c'est ce fils unique que Dieu demande à Abraham de sacrifier, paraissant ainsi se mettre en contradiction avec sa promesse de descendance. Pourtant Abraham fait confiance à Dieu, Il s'agissait seulement pour Dieu de mettre cette foi d'Abraham à l'épreuve; Isaac, sorti indemne de l'aventure, sera le père de Jacob qui, lui-même, par ses 12 fils, sera le fondateur du peuple juif, chez qui naîtra un jour le Christ.

La version musulmane (de Mahomet et du Coran) : Il est à remarquer que Mahomet, fondateur de l’islam voudra, lui aussi, légitimer sa nouvelle religion en la rattachant, plus de deux millénaires plus tard, à cette figure patriarcale, quitte à déformer le texte biblique d’une façon manifeste et à tordre le sens de la Tradition établie.

C’est ainsi que par opposition farouche aux communautés juives de son époque, qui refusaient de reconnaître son autorité religieuse et civile, il remplace Isaac par Ismaël, le fils d’Abraham et de sa servante Agar, rejeté par ce dernier, et qu’il prétend devenu pour Dieu le “fils d’adoption”.

Ismaël est ainsi considéré par les musulmans arabes comme leur ancêtre éponyme (les ismaëliens).
Source THEO


Les sacrifices humains dans la pré-histoire

Il est certain que les sacrifices humains (« le fait de rendre sacré ») sont très anciens,mais impossible d'en dater l'origine. Il est probable que c’était là une pratique courante, parmi les divers peuples contemporains d’Abraham, le sacrifice étant un don fait au(x) dieu(x) ou esprit(s), une offrande, pour en obtenir un bienfait. Et dans la hiérarchie des sacrifices, le sacrifice humain était le plus puissant, le plus exceptionnel, Rien donc d’étonnant que Abraham se soit plié à l’usage.
Il existait également une gradation, le sang d'un esclave ennemi n'ayant pas la même valeur sacrificielle que celui d'un fils de roi.


De nos jours, un sacrifice, au sens le plus large, est le fait de renoncer à quelque chose de précieux pour obtenir autre chose que l'on estime encore plus précieux. Certains comportements contemporains, conduisant à des morts, bien que non reliés à une pratique explicitement religieuse, sont parfois analysés comme des sacrifices humains.

Ainsi les pilotes de guerre japonais de 1944-1945 se trouvaient placés, en simplifiant, devant le choix suivant.

- Ou ils attaquaient les navires américains de la façon classique (bombardement en piqué suivi d'une remontée en chandelle) et ils avaient environ soixante-dix pour cent de risque d'être tués, vu l'efficacité de l'artillerie adverse, et dix pour cent de chances d'atteindre leur cible;
- ou bien ils adoptaient la nouvelle technique kamikaze, et le risque d'être tué passait à cent pour cent, mais les chances de faire mouche étaient triplées ou davantage. Un calcul élémentaire prouve que le choix de la deuxième solution était rationnel, à condition d'attacher plus de prix à la victoire qu'à leur vie.
Le cas, plus actuel, des "kamikazes" islamistes est plus ambigu, dans la mesure où ils espèrent gagner ainsi plus sûrement le paradis.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Sacrifice_humain

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