Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

BRELEVENEZ - LANNION - Page 263

  •  TRENTIEME  DIMANCHE  A  29 Octobre 2017

     

    Mt 22, 34-40 (cf Mc 12, 28-34 et Lc 10, 25-28)  Ex 22, 20-26 et 1Th1, 5c-10

    « Maître, dans la Loi quel est le grand commandement »?

    Jésus nous affirme que la clé du Bonheur, c’est l’Amour!

     

    FIL  CONDUCTEUR :

     

    L'existence de trois versions (selon Matthieu, Marc et Luc) de cette même déclaration de jésus concernant le moyen de parvenir au Bonheur éternel est très instructive! Les trois versions convergent vers cet unique et fondamental moyen : l'AMOUR…de Dieu, du prochain et de soi-même!

    Par contre, il y a une grande différence dans la façon de ces trois évangélistes de voir la personnalité profonde du légiste qui interroge Jésus et finalement dans la relation qui va s'établir entre  Jésus et cet homme. Alors que Matthieu prête au légiste de mauvaises intentions, encore plus que Luc, Marc va saisir l'ouverture de cet homme, que Jésus, lui, a comprise d'emblée (comme avec nous si c'est, heureusement le cas!). Jésus va alors solliciter une plus grande "ouverture" encore, comme toujours, en rappelant au légiste que le premier des commandements est d'abord d'écouter Dieu ("Ecoute, Israël…"). Cette ouverture là, q fait dire au légiste qu'aimer…"vaut mieux que tous les holocaustes et sacrifices" et provoque l'émerveillement de Jésus et son encouragement. Puissions nous mériter autant, en allant, comme le légiste à l'essentiel dans notre relation à Dieu et dans l'étude de sa Parole, à savoir, à l'Amour inconditionnel! Quant aux variations entre les relations faites par les différents évangélistes, nous voyons bien qu'elles ne sont nullement, pour nous, des obstacles à notre foi et sont à prendre comme émanant de simples "points de vue" personnels de l'écrivain.

     

    PRINCIPAUX  POINTS

    1. Jésus place d’emblée la question au cœur de notre relation à Dieu et semble suivre le légiste sur le terrain du « commandement »: « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur… ». C’est alors que surgit une difficulté avec le terme même de « commander ». S’il signifie « obliger », cela n’a plus aucun sens en ce qui concerne l’amour, car il faut être libre pour aimer…et c’est bien pour cela, d’ailleurs, que Dieu nous a créés libres.

    Il faut donc le prendre au sens même du dictionnaire, qui est « indiquer à quelqu’un ce qu’il doit faire ». Jésus indique donc au docteur de la Loi ce qu’il doit faire pour arriver au Bonheur du Royaume : aimer! A lui de choisir!

    1. L’homme n’est capable d’aimer qu’en étant « branché » sur la Source de l’amour. Il lui faut donc d’abord aimer de tout son cœur cette « Source de l’amour » qu’est Dieu s’il veut, à son tour remplir d’amour véritable ce vase fragile qu’il est et le faire déborder d’amour sur les autres. Sinon il n’offrira aux autres qu’un simulacre d’amour mêlé de convoitises.

    3)  Amour de Dieu et amour des autres sont donc intimement liés et c’est bien ce qu’affirme par ailleurs Jésus en disant (Mt 25, 40) que ce que nous faisons à l’un de ces petits qui sont ses frères, c’est à lui que nous l’avons fait, en bien comme en mal! D’où le second « commandement », semblable au premier: « tu aimeras ton prochain comme toi-même »!

    4)  Mais qu’est-ce que s’aimer soi-même ? C’est retrouver cette liberté indispensable à l’amour, liberté que nous avons perdue en nous tournant vers nos convoitises, vers la satisfaction effrénée des mauvais désirs….que l’on pensait bons pour nous, contrairement à ce que nous en disait la Parole de Dieu.

    Si nous retrouvons la vraie liberté, après avoir renoncé à la licence qui est de faire tout ce que nous désirons en nous détournant de l’Amour, nous pouvons alors « aimer notre prochain comme nous-mêmes ».

    • Mais, pour aimer notre prochain, (qu'il s'agisse de nos enfants, de notre conjoint ou de ceux que nous fréquentons), il nous faut respecter absolument sa LIBERTE, comme Dieu respecte la nôtre, ce qui suppose un minimum de confiance (et non de naïveté !). Or, notre gros défaut, c’est que nous voulons obliger l’autre à nous aimer et le privons, sans nous en rendre compte, de la liberté indispensable pour aimer. En face de nous, l’autre étouffe sous nos « il faut, tu dois…c’est pour ton Bien ! », assoiffé de cette liberté indispensable pour aimer et que nous lui refusons ! Quoi d’étonnant à ce qu’il s’évade, aille chercher ailleurs….pour le malheur de lui-même et de tous….à notre grand étonnement !
    • Regardons bien comment Jésus, lui, s’y prend :
    • Avec le jeune homme riche : « si tu veux…connaître le vrai bonheur par l’amour, en me suivant, alors liquide l’obstacle…. qui t’empêche d’être heureux, cet argent dont tu es devenu l’esclave ! »
    • « je suis à la porte, dit le Christ, et je frappe (Ap 3, 20)…si tu ouvres, j’entrerai chez toi… » pour y apporter amour et bonheur, mais dans ta liberté !

    Jésus laisse toujours libre, car il aime …vraiment !

    Le vrai visage de Dieu, c’est celui de l’AMOUR véritable qui n’a pas peur d’aimer et fait donc confiance, sans naïveté, dans la vraie LIBERTE !

    Michel  ANDRE, diacre   jeannemichel.andre@gmail.com

                         BLOG    http://puzzlebondieu777.over-blog.com

     

     

     

     

     

  • VINGT  NEUVIEME  DIMANCHE ORD A 22 octobre 2017

    Is 45, 1. 4-6   Ps 95   1 Th 1, 1-5b  Mt 22, 15-21  

    Rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu!

    Tenir sa place, toute sa place, à la juste place!

     

    FIL  CONDUCTEUR :

    Ce qui devait confondre Jésus, dans l’intention de ses détracteurs, aboutit à la confusion totale de ceux-ci. Mais c'est, pour nous, l'occasion de découvrir la place magnifique que Dieu nous réserve et tout ce que, en conséquence, nous avons, nous aussi à "lui rendre"!

    Principaux points:

    • Pourquoi rendre quelque chose à quelqu’un? Tout simplement parce que ce quelque chose lui appartient ! C’est moi qui l’ai, mais ce n’est pas à moi, alors que, peut-être, à force de le détenir, je finissais par le considérer, à tort, comme ma propriété!
    • Les juifs qui interpelaient Jésus considéraient  que l'impôt exigé par César leur était extorqué injustement et, de plus, employé pour les maintenir sous l'emprise de Rome. C'était donc leur argent, pensaient-ils! Les romains disaient exactement l'inverse et il n'y avait, humainement, aucune chance de rapprocher ces deux points de vue inconciliables. Jésus va désamorcer ce piège en portant le problème sur le plan qu'il n'aurait jamais du quitter, à savoir, celui de la juste place de l'homme par rapport à Dieu et de Dieu par rapport aux querelles mesquines des hommes! Jésus, aussi bien que ses interlocuteurs, savait bien que chacun de nous admet devoir payer des impôts…sauf que chacun se plaint d’en payer trop et pense que les autres …n’en paient pas assez ! Oui, c’est vrai que nous avons à « rendre aux autres ». Mais, là-dessus, on discutera toujours!
    • Alors Jésus retourne cette situation sans issue en démontrant qu'entre Dieu et les hommes, ce sont ceux-ci qui ont "à rendre à Dieu". En effet, ce que les hommes, trop souvent, pensent leur appartenir sans problème, leur a seulement été confié pour le gérer selon…le projet de Dieu sur toute sa création. De tout cela, un jour ou l'autre, il leur faudra "rendre à Dieu" un compte!  
    • N'avons-nous pas tendance à croire que tout ce dont nous avons l'usage est notre propriété inaliénable et indiscutable? Les adversaires de Jésus ne s’attendaient pas à ce qu’il leur faille, eux, « rendre à Dieu ce qui est à Dieu » ! Mais nous-mêmes, réalisons nous vraiment que nous avons à le faire ?
    • Qu’est-ce que Jésus entend par "ce qui est à Dieu" ? C'est ce que je détiens, dont j’ai la pleine disposition, dont je fais un usage pas toujours bon d’ailleurs… et qui, en réalité, appartient à Dieu et non à moi ?
    • C’est donc très simplement TOUT ! (cf la première lecture!) : ma vie, ma santé ou ce qui en reste encore, l’usage de mon corps, de mon intelligence, de ma force physique, mon charme séducteur ou que je crois tel, mon conjoint, mes enfants, mes « biens », mon compte en banque, si inconstant soit-il, ma voiture ou ma moto, ma place de travail ou mes espérances en ce domaine, ma liberté etc…..

             Dieu nous a tout fourni, confié tout ce que nous avons et dont nous disposons. Il nous a même confié son Fils !

                     Nous sommes tellement habitués à jouir de tout cela sans nous poser de question, tout naturellement, comme si cela allait de soi, que, quand le Seigneur nous envoie une épreuve qui nous en prive, provisoirement ou définitivement, nous réclamons et exigeons même que Dieu nous rende ce qu’il nous a « repris ». Nous lançons à Dieu des appels véhéments : prière sur prière, insistante, impérieuse, parfois             coléreuse ou pire…révoltée !

    7.) Nous avions cru que nous étions « propriétaires » et Dieu nous a rappelé que nous ne sommes que des gérants auxquels seront réclamés un jour, en toute justice, les comptes de leur gérance. Etre de bons gérants honnêtes, c’est faire porter du fruit à ce qui nous a été confié et être prêts à « le rendre » à tout moment !

         C’est donc avoir ce « cœur de pauvre » des « Béatitudes » (Mt 5, 3), sachant se servir pour le Bien de ce que Dieu nous a confié, sans nous y attacher au point de croire que cela nous appartient  et que nous pouvons en disposer à notre gré, selon nos convoitises !

    N’hésitons pas à rendre louange à Dieu pour tous ses bienfaits…au lieu de « rouspéter » sans cesse!

     

    Michel  ANDRE, diacre  jeannemichel.andre@gmail.com

          BLOG  http://puzzlebondieu777.over-blog.com