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BRELEVENEZ - LANNION - Page 265

  • RÉFLEXION SUR LA PAUVRETÉ.

    RÉFLEXION  SUR  LA  PAUVRETÉ.

     

    Mt 5, 3 "Bienheureux les pauvres de cœur, le Royaume des cieux est à eux"

     

    Mt 19, 22-24 "Amen, je vous le dis : un riche entrera difficilement dans le Royaume des cieux!"Je vous le répète : il est plus facile à un chameau de passer par un trou d'aiguille qu'à un riche d'entrer dans le Royaume des cieux".

     

    L'ETAT  DE  PAUVRETE

     

    Qu'est-ce qui caractérise l'état de pauvreté ? :

     

    • le dénuement, en opposition à l'abondance, dans le domaine de l'avoir
    • l'incapacité, par rapport au pouvoir, dans le domaine de l'action

     

    Quelles  que soient les modalités d'entrée dans l'état de pauvreté il y a concrètement  un manque, qui touche:

    • soit le domaine de l'avoir : on aurait la capacité d'utiliser à bonne fin ce qui entraînerait satisfaction de nos désirs, mais nous manquons des éléments utilisables. Ainsi, par exemple, j'aurais possible appétit, absorption, digestion des aliments, mais je n'ai rien "à me mettre sous la dent", car je suis trop pauvre pour me procurer de la nourriture. J'ai une "insuffisance d'avoir"
    •  soit celui de l'action : là, c'est le contraire, je dispose de tout ce que je désire manger, mais j'ai des aphtes plein la bouche qui empêchent l'absorption de tout aliment : je suis freiné dans mon "pouvoir"!

     

    L'état de pauvreté est donc toujours en relation avec un MANQUE (d'avoir ou de pouvoir)

     

    L'ORIGINE de cet état est, comme on le verra plus loin  

    • soit volontaire
    • soit involontaire

     

    STRUCTURES  CONCERNEES

     

    La pauvreté concerne les différentes structures des personnes humaines, à savoir corps, âme, esprit, mais elle revêt un aspect différent selon la structure dans laquelle elle se manifeste.

    Ainsi, un "homme pauvre" manifestera sa pauvreté dans son corps, dans son "âme corporelle". On constatera facilement, en le regardant et en l'interrogeant, qu'il ne mange pas à sa faim rien que par son aspect et ses réactions!

     Mais un "pauvre homme" manifestera sa pauvreté dans son esprit et son âme spirituelle. Dans le premier cas, le déficit physique et affectif superficiel  est flagrant et, dans le second, c'est plutôt au niveau spirituel et affectif profond que se manifeste une insuffisance, un déficit par rapport à la "normale"…ou ce qui est tenu pour tel!

    Mais ces exemples ne sont là que pour indiquer les structures humaines concernées par la pauvreté et non ce qui caractérise la "pauvreté" aux "yeux de Dieu"!

     

     

    LA  PAUVRETE  SELON  DIEU :

     

    Quand Jésus nous parle de "pauvreté", c'est d'abord de "la pauvreté du cœur", dont il fait la première des "Béatitudes" (Mt 5, 3), ce "désencombrement du cœur" par rapport à tout ce qui l'emplit de désirs inutiles, voir mauvais, détourne notre volonté de l'Amour véritable envers Dieu, le prochain et nous-mêmes.

     

    La pauvreté de cœur est volontaire. Elle nait de notre esprit par un choix libre, dans le but de suivre Jésus sur le chemin du Bonheur par l'Amour!

    Notre cœur, devenant libre, peut alors se tourner vers le prochain, pour l'aimer concrètement dans sa "pauvreté"à lui, tel qu'il est!

    • qu'elle soit involontaire, subie, exprimée sur le plan  matériel, ou sur le plan affectif, spirituel, souvent cachée et alors à repérer avec tact. En effet, une démarche de notre part pour aider le prochain à voir clair en lui-même est toujours délicate et souvent source d'incompréhension . Jésus nous a bien mis en garde à ce sujet (cf Mt 18, 15-17)
    • qu'elle soit volontaire, résultat d'un choix libre de "désencombrement" dicté par l'Amour.

     

    PAUVRETE VOLONTAIRE  OU  PAUVRETE SUBIE INVOLONTAIREMENT

     

    Il y a donc :

    • ceux qui ont fait volontairement option de "pauvreté", dont le cœur n'est pas encombré par les "richesses" (encombré comme le dos des chameaux qu'il fallait alors décharger pour leur permettre de passer par la fameuse porte de l'aiguille au travers de la muraille de Jérusalem). Cette option évite l'encombrement du cœur par le souci des richesses et rend disponible pour l'Amour(et déjà pour la tranquillité si l'on en croit la fable de Lafontaine du savetier et du financier).

    NB Les "richesses", dont le souci est dangereusement encombrant, peuvent être aussi bien de l'ordre de l'avoir que de l'ordre du pouvoir!.

    Pour autant, la "pauvreté volontaire" ne saurait négliger la vertu de prudence. C'est ainsi qu'il faut éviter tout excèsentre autres dans l'ascèse qui, sans cela, peut s'exagérer dans un esprit de compétition pouvant mener à l'orgueil (c'est moi qui jeûne le plus et le mieux, de toute ma communauté!)

    A priori, cette option de la pauvreté volontaire, avec pratique intelligente de l'ascèse est la bonne pour celui qui veut suivre le Christ !  l'Eglise la recommande…mais ne saurait oublier, en la matière, le principe de subsidiarité en donnant des directives rigides prétendant s'appliquer à tous et en toutes circonstances.

     

    • ceux qui sont involontairement soumis à une "pauvreté" qu'ils n'ont pas recherchée, mais qui se présente à eux comme une épreuve et entraîne alors une réaction pouvant être de rejet ou d'accueil :
      1. L'accueil de cette épreuve dans une perspective de progrès en matière de confiance et d'Amour vis-à-vis de Dieu, pouvant aller jusqu'à l'acceptation de "souffrir avec la Christ , du fait de cette pauvreté, "pour le salut du monde"!
      2. Ou, au contraire, rejet avec blocage devant cette pauvreté interprétée :
    •  soit comme étant une punition de la part de Dieu!
    •  soit comme une injustice provoquant alors une colère vis-à-vis de laquelle s'offrent deux portes de sortie : celle de la justice des hommes, (celle du "talion" rancunier) ou celle de la justice de Dieu qui est le Pardon venant de l'Amour, lui même basé sur la CONFIANCE en Dieu.
    •  

                   Nous pouvons entrer :

    • dans le premier de ces groupes, celui des "volontaires de la pauvreté", par la pratique d'une certaine ascèse volontaire, acceptant de joindre cette pauvreté de cœur à l'offrande que le Christ fait de Lui-même (en particulier lors de l'eucharistie)!
    • dans le second, en vivant la "pauvreté" involontaire comme une épreuve, envoyée par Dieu pour notre progrès dans l'Amour par la première des Béatitudes (Mt 5, 3) . Il nous faut vivre alors cette Béatitude dés maintenant, à la suite de Jésus et selon son exemple,…"Lui qui, étant de condition divine…s'est dépouillé, prenant la condition de serviteur…" (Ph 2, 5-11) et (1 Jn 2, 3). De ce fait, nous rejoignons ainsi la pauvreté volontaire, à la suite du Christ!
    • Mais la pauvreté involontaire, en provoquant la colère de l'homme vis-à-vis de ce qu'il ressent comme injuste, peut alors l'inciter à sortir de cette colère en recourant non pas à la justice de Dieu qu'est le PARDON, mais à celle des hommes qui est haine et rancune! Cette pauvreté involontaire entraîne donc un choix libre,fondamental, pour l'homme, le menant au Bonheur ou au Malheur!

    A vrai dire, quand Jésus nous parle de "pauvreté", c'est la pauvreté volontaire qu'il souhaite en premier nous voir pratiquer par nous-mêmes. Mais nous venons de voir qu'à travers la pauvreté involontaire, il y a aussi, pour nous, un chemin éventuel de progrès dans l'Amour qui nous est offert…à travers ces épreuves que nous n'avons pas désiré du tout, mais qui, en fin de compte, se seront révélées être "un mal pour un bien" par ce que vécues dans un esprit de PAUVRETE!...et de PARDON!

     

     

    IMPORTANCE  D'UNE  JUSTE  POSITION  DE  VIE  POUR  UNE " PAUVRETE  SELON  DIEU!"

     

    Comme on vient de le voir à propos de la "pauvreté involontaire", nos épreuves  suscitent, de notre part, un choix libre concernant l'interprétation que nous allons en faire. Or, ce choix dépend, en premier lieu de la relation que nous avons:

    • avec Dieu
    • avec nous même
    • avec les autres…

                autrement dit avec la présentation de nous-même pour laquelle nous avons opté, ce

                que nous appelons notre "position de vie"!

                (cf , dans le tome 1 de la série "Réponses chrétiennes à quelques questions", aux

                 éditions "croix du salut" – Sarrebrück – RFA , au chap 7, page 40).

     

                 Si nous avons adopté (en fait inconsciemment) la position "Sauveteur", vis-à-vis du

                 prochain, plongé dans une "pauvreté involontaire" que ce soit dans la variété de

                 sauveteur charitable ou de dictateur, nous ne sommes pas dans la "pauvreté", mais

                 dans le mensonge, car l'Amour que nous prétendons apporter ne peut être que

                 seulement le volet "Don" de l'Amour (et en plus, de façon insatisfaisante) et pas du

                 tout le volet "acceptation de dépendance d'AMOUR" : nous donnons alors un

                 simulacre d'Amour!

     

                 Si nous avons adopté la position "victime" dans notre présentation vis-à-vis du

                 prochain, soit comme "victime déprimée" soit comme "victime revendicatrice", nous

                 ne sommes pas dans la pauvret non plus, car c'est alors le volet "Don" de l'Amour

                 qui manque à la relation avec ce prochain!

     

                 Nous ne pouvons être "pauvre" selon Dieu, dans notre relation au prochain, si nous

                 sommes avec lui dans ces deux positions de vie biaisées, habituelles chez nous!

                 Il nous faut alors revenir à une juste position de vie envers Dieu et nous-même:

                 à savoir l'affirmation que nous sommes, chacun, Merveille de Dieu et par Dieu,

                 mais en même temps rempli d'une faiblesse allant jusqu'au péché!

                C'est l'humilité et la gratitude venant de la reconnaissance de cette juste position de

                vie qui peut nous amener à la véritable pauvreté, selon Dieu!

                Alors nous pourrons dire:

    • avec Paul "c''est quand je suis "faible" que je suis "fort" et que, démunis nous-mêmes, nous en enrichisssons beaucoup
    • avec Pierre (Jn 21, 15-17), que j'aime Jésus, d'un amour "philos", mais pas encore "agapé"!

     

     

     

    Michel  ANDRE, diacre

    jeannemichel.andre@gmail.com      BLOG http://puzzlebondieu777.over-blog.com

     

     

     

     

     

     

     

     

  • TRENTE  TROISIÈME  DIMANCHE  ORDINAIRE  A Idées  pour  homélie

     

    Pr 31, 10…31  Ps 127  1Th 5, 1-6  Mt 25, 14-30

    Confiance ou méfiance?

    Fil conducteur:

    La parabole des "talents" montre les conséquences opposées, inéluctables, d'une attitude, soit de confiance, soit de méfiance, vis à vis de Dieu et du prochain.

     Pour qu'une association porte ses fruits, il faut que la confiance règne entre les associés. Or, Dieu veut associer les hommes à son Plan de sauvetage de l'humanité, à ce Salut opéré par le Christ pour remettre la création sur le chemin du Bonheur, après le naufrage résultant de la méfiance de l'homme qui a préféré écouter le Serpent plutôt que son Créateur!

    Seule une réelle relation d'amour peut entraîner la confiance réciproque nécessaire en vue du Salut!

     

    Principaux points :

    1. La plénitude du Bonheur, pour l'homme, n'est possible que par L'Amour!
      • Celui de Dieu pour nous, manifeste dans ce Salut proposé à tous, grâce au Christ.
      • Mais aussi, en retour, l'Amour de l'homme pour Dieu, dont la base même est cette confiance en Dieu, évidente pour tout homme constatant, de bonne foi, les capacités merveilleuses mises en chacun par son Créateur afin de répondre par la confiance à la confiance que Dieu lui témoigne!
    2. Sans confiance, pas d'Amour possible! La parabole des talents, c'est la révélation de cette nécessité absolue, pour nous de faire confiance à Dieu pour la réalisation de notre Bonheur! Les capacités que Dieu a déposées en nous, concernent des domaines variés. Ce ne sont pas les mêmes pour les uns et les autres des bénéficiaires que nous sommes. Dieu les adapte, en qualité et en quantité, selon notre situation, nos fonctions, selon ce qu'il en attend de nous en vue du salut de chacun et de tous. Ainsi, chacun ne reçoit pas le même nombre de "talents". Dieu nous confie ces capacités comme des responsabilités dont nous avons à rendre compte et non comme ces "avantages acquis dont nous exigeons trop souvent la pleine propriété et le plein usage, à notre guise.
    3. Nous n'avons pas à juger de ce que les autres et nous même avons reçu, nous en vanter ou nous en plaindre.
    4. Ce que nous avons reçu de Dieu, par Amour, doit être utilisé par nous comme des "moyens" pour grandir en amour et non comme un but en lui-même. Ce doit être notre participation à l'œuvre du salut, notre offrande!
    5. On ne donne pas à n'importe qui et on n'accepte pas de dépendre de n'importe qui non plus! L'Amour exige certes, à la fois Don à l'autre et Acceptation de dépendance d'amour, mais d'abord la confiance. Entre chacun de nous et Dieu, il faut bien s'entendre là-dessus!
    6. De son côté, Dieu nous fait une confiance énorme, celle de la LIBERTE… de répondre ou non à son offre d'Amour. Quel risque Il a pris…et que prix Il a payé pour cela, en Jésus Christ!
    7. De notre côté, franchement, qu'en est-t-il? Suivons-nous l'exemple des deux premiers serviteurs, pleinement confiants envers leur Maître (qu'il soit présent ou absent!), travaillant tranquillement, dans les bonnes dispositions que nous montrent les deux premières lectures). Alors, la récompense de notre confiance commence dés maintenant. Dans la parabole, c'est sous la forme d'attribution de nouveaux talents, mais pour nous, c'est plutôt sous la forme de la relation d'Amour avec le Maître, anticipation de la plénitude future de notre propre Bonheur partagé avec Lui dans son Royaume. En effet, Jésus nous précise que cette énorme somme d'argent que représentent ces talents…est "peu de choses" par rapport, bien sur, à la plénitude du Bonheur, par l'Amour qui nous sera donnée dans le Royaume…si nous avons fait confiance à l'AMOUR, c'est-à-dire à Dieu!
    8. Si, par contre, nous sommes dans la méfiance comme le dernier serviteur (la même que celle d'Adam et Eve sous l'influence de Satan!), nous enterrons, avec nos talents devenus inutiles, toute perspective de Bonheur!

    Michel  ANDRE, diacre  jeannemichel.andre@gmail.com

    BLOG  http://puzzlebondieu777.over-blog.com