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BRELEVENEZ - LANNION - Page 268

  • DIMANCHE  DE  LA  MISÉRICORDE -  DEUXIÈME  DIMANCHE  DU  TEMPS  PASCAL (8 Avril 2018)

     

    Évangile Jn 20, 19-31 avec Ac 4, 32-35 Ps 117 et 1 Jn 5, 1-6

    MISÉRICORDE  DE  QUI  ET  POUR  QUI ?

     

    Fil conducteur :

    C’est, bien sur, la Miséricorde de Dieu pour nous qui nous permet d’être, à notre tour, dans la Miséricorde et dans le Bonheur même de Dieu ! En effet, du côté de Dieu, pas de problème : sa miséricorde est là, toujours prête ! Patiemment elle attend le moment où, les yeux enfin ouverts sur l’Amour infini de Dieu à notre égard, nous renoncerons à  toujours nous présenter comme victimes, exigeant dommages et intérêts de la part des autres et de Dieu ! Et pourquoi donc ? Tout simplement parce que nous avons cherché le Bonheur là où il n’était pas, dans l’auto satisfaction et non dans l’Amour ! Et, de ce fait, par notre faute, nous avons récolté déception, déconvenue…en découvrant que c’est en Dieu, et non en nous qu’est la source de l’Amour et du Bonheur en plénitude ! Quelle douloureuse mais immense joie nous donne alors le REPENTIR ! Les conséquences malheureuses de notre erreur sont débordées par la joie intense de découvrir l’immensité de l’Amour de Dieu pour nous, exprimée dans sa Miséricorde !

     

    Principaux points :

    1. Fêter la « Miséricorde », c’est entrer, à notre tour, dans ce mouvement d’amour de la Miséricorde qu’est l’histoire de Thomas ! Quel contraste entre la joie débordante des disciples après la visite de Jésus, au soir de la résurrection et la réaction de Thomas quand il les retrouve ! Leur joie, il ne peut la partager. Non par ce qu’il doute de ce qu’ils lui racontent et qu’il sait être vrai (il n’est pas bête et connaît suffisamment ses copains pour savoir ce qu’il en est de leurs affirmations). Oui, il croit que Jésus est ressuscité, qu’il est venu, mais il est terriblement déçu dans son attente vis-à-vis de Jésus : « m’aime-t-il vraiment ? ».
    2. Comment est-t-il possible que Jésus soit venu quand lui, Thomas, n’était pas là ? Lui, le pauvre Thomas, avait tellement souffert, dans ces terribles moments de la Passion, de ce que Jésus avait subi. Ce n’est pas juste que Jésus ait pu ignorer cela au point de venir quand lui, Thomas, était absent. C’était inconcevable qu’il soit ainsi mis de côté sans raison!
    3. Et voila le doute: puis-je croire…que Dieu m’aime vraiment ? S’il m’aimait, il ne m’aurait pas « fait ça » ! Je refuse de croire à son amour ! Affirmation que nous entendons autour de nous…et peut-être même en nous, à l’occasion, tout en déclarant qu’on aimerait avoir « la chance de croire ». Thomas croit, en la résurrection de Jésus, mais il n’a pas la Foi, c'est-à-dire la confiance qu’il est aimé de Dieu et peut donc s’abandonner à cet Amour.
    4. Dans cette situation de désespoir, Thomas s’enfonce encore plus en se complaisant dans le rôle de victime  boudeuse et revendicative (mais qu’est-ce que j’ai fait au Bon Dieu ?). C’est le « laissez-moi tranquille » que nous savons si bien jeter au visage des consolateurs qui veulent nous réconforter. Pire : puisque Jésus ne tient pas compte de moi, je vais le provoquer en le défiant de me montrer ses plaies (Ah ah, très drôle n’est-ce pas, la balle est dans ton camp Jésus !).
    5. Ne jetons pas la pierre à Thomas ! Reconnaissons plutôt combien nous lui ressemblons quand nous sommes blessés et révoltés devant l’indifférence (réelle ou supposée) de ceux dont nous attendons « en vain » l’amour. Combien de fois nous refusons de voir qu’en réalité on nous aime (que ce soit Dieu…ou les autres), préférant nous complaire dans le rôle de pauvre victime (et néanmoins agressive). Pour excuser nos « tiédeurs », nous réclamons parfois à Dieu la grâce de croire …alors que ce qui nous bloque, c’est, comme pour Thomas, ce rôle de « pauvre victime » que nous savons si bien jouer !
    6. Comme ces huit jours passés ensuite dans cette révolte ont dû être horribles pour Thomas….comme pour nous quand nous refusons obstinément d’ouvrir notre cœur à la miséricorde de Dieu….et des autres, quand nous refusons de faire ce premier pas qui sauve ! Le premier pas, c’est la Miséricorde de Jésus qui va le faire pour Thomas, en revenant exprès pour lui, pour qu’il retrouve sa confiance et parvienne ainsi à la foi. Comme Thomas, laissons nous envahir par la Miséricorde de Dieu, entrons dans la « douloureuse joie du repentir »…laissons nous consoler pour consoler à notre tour, dans la confiance de l’amour !

     

    Michel  ANDRE, diacre   jeannemichel.andre@gmail.com

    BLOG   http://puzzlebondieu777.over-blog.com

     

  •      DIMANCHE  DE  PAQUES ( 1er AVRIL 2018)

                            

    VEILLÉE  PASCALE  (Mc 16, 1-7 avec Rm 6, 3-11)

    MESSE  DU  JOUR  (Mc 16, 1-7 ou Jn 20, 1-9)

     

                               Résurrection du Christ ou : la réalisation de l’impensable !

     

    FIL  CONDUCTEUR

    Par la résurrection du Christ, Dieu se confirme comme étant Celui qui dépasse totalement ce que les hommes imaginent à son sujet. Aucun des disciples de Jésus n'avait prévu ce que serait cette résurrection. Chacun a réagi à sa façon, selon la disposition de son cœur, préparé par tout ce qu'il a vécu jusque là!  Il en est de même aujourd'hui pour nous tous, qui tirerons de la résurrection du Christ des conséquences personnelles fondamentales, variant en fonction de la façon dont nous l'avons préparée par notre vie.

     

    PRINCIPAUX  POINTS

    1. Cet événement surprenant de la résurrection du Christ va prendre tous les acteurs au dépourvu, d’où cette agitation, cet affolement : ça court partout, vers le tombeau, (attention, Pierre, à l’infarctus, vu ton âge !), retour du tombeau…et même au retour d’Emmaüs. Et, en plus, tous sont affrontés à un Jésus qui n’est plus comme avant, bien vivant mais insaisissable.
    2. Chacun va réagir selon son tempérament, son histoire, sa disposition intérieure et voir ce que d’autres ne remarquent pas…et réciproquement. La diversité des « comptes rendus », loin de faire planer le doute, montre bien qu’il ne s’agit pas « d’une histoire préfabriquée » ! Quelle différence de ressenti et d’attitude entre Pierre, encore bloqué dans la souffrance de son reniement et qui ne comprend rien à ce qu’il voit au tombeau et Jean que remplit la certitude immédiate de la résurrection.
    3. Deux écueils à éviter alors, pour les disciples, mais également pour nous aujourd’hui :
    • la peur : celle de ce qu’on ne comprend pas et qu’on ne maîtrise pas (Mc 16, 8). Celle de passer pour fou (Ac 17, 32) ou folles en affirmant la résurrection… et c’est bien l’étiquette dont la plupart des disciples vont affubler les femmes : « à vrai dire, quelques femmes ont bien raconté que… » (Lc 24,11) ! D’où l’incitation à ne pas avoir peur (Mc 16, 6) que le Seigneur nous adresse toujours, mais qui reste sans effet tant que nous n’avons pas placé en lui notre confiance et renoncé  aux « assurances » fallacieuses du « monde » pour ne pas souffrir!
    • passer à côté de cet événement essentiel de la résurrection du Chris, qui a constitué pour les disciples une nécessité impérative de changement profond dans leur vie : devenir acteurs et pas seulement spectateurs dans l’œuvre du Salut !. Pour eux comme pour nous aujourd’hui, rien ne peut désormais être comme avant ! Certains ont été tentés de se dérober, pour conserver leur vision des choses. Ainsi les disciples d’Emmaüs (« et nous, nous espérions qu’il était celui qui allait délivrer Israël » Lc 24, 21). D’autres ont refusé ce changement sous prétexte d’avoir été mis de côté, éternelles « victimes », comme Thomas, absent lors de la « visite » de Jésus (mais lui, Thomas, où était-t-il passé ?)… jusqu’à ce qu’il « craque » devant la découverte de tout l’amour de Jésus pour lui (Jn20, 28)!
    1. Alors, la « résurrection » n’est plus un simple événement de l’histoire, mais un vécu actuel, personnel entraînant notre conversion!
    2. Ne cherchons pas Jésus où il n’est pas, c’est à dire dans toutes nos hésitations, nos peurs, découragements, manques de confiance et notre tiédeur d’amour.
    3. Il n’est pas non plus dans ces fausses recettes de nos convoitises, vaines gloires et mensonges du monde. Il est dans cette joie de la résurrection que nul ne pourra nous ravir si nous la vivons comme une « résurrection » nous aussi ! Acceptons d’être « dérangés » par la passion, la mort et la RESURRECTION du Christ, afin de ressusciter avec lui !

     

    Michel  ANDRE, diacre     jeannemichel.andre@gmail.com

     

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