PROPOSITIONS POUR HOMÉLIE 19ème Dim A 13 8 2017

 

REVELATION  ET  MISE  A  L’ÉPREUVE  DE  NOTRE

VERITABLE  RELATION A  DIEU  ET  AUX  AUTRES

 

      1R 19, 9a.11-13a  Ps84  Rm9, 1-5  Mt 14, 22-33

 

FIL  CONDUCTEUR :

 

C'est étrange, dans cet évangile, cette difficulté à reconnaître Jésus, alors que les apôtres le fréquentaient chaque jour …et nous aussi, soi disant!

Cela montre bien le mélange de méfiance et de confiance qui entre dans nos relation, d'une façon générale et…avec Jésus lui-même en particulier!

C'est pourtant en parvenant à une confiance absolue en Dieu que nous deviendrons libres et…convertis, dans l'AMOUR!

 

PRINCIPAUX  POINTS :

1. Notre relation à l'Autre et aux autres manque de profondeur et de simplicité, car marquée de plus de méfiance que de confiance. Notre première réaction à la crainte que provoque en nous l'ignorance de l'autre est le recul, la peur. C'est ce que ressentent les disciples dans la barque!
2. Dans un second temps, la confiance réapparait, aidée par le souvenir des merveilles vécues avec Jésus (les guérisons, les enseignements la multiplication des pains…). La confiance fait même place à un peu de honte, entraînant une réaction exagérée, d'exaltation. C'est pourquoi Pierre apostrophe Jésus de façon presque provocante : "Seigneur, si c'est bien toi, ordonne-moi de te rejoindre sur l'eau..."!
3. C'est bien, pour Pierre, de reconnaître ainsi que Jésus le considère certainement comme " Merveille", pleine de capacités quasi surhumaines. Mais Pierre en oublie sa faiblesse et son peu de foi et, du coup, s'enfonce dans les flots. Heureusement que, reconnaissant la réalité de ce qu'il est vraiment, Pierre retrouve humilité, simplicité et confiance pour appeler à l'aide et saisir la main secourable de Jésus!
4. Il en est de même dans nos relations aux autres et en particulier avec nos plus proches, tels que famille, conjoint…Notre connaissance du prochain reste trop superficielle, ainsi que celle que nous lui donnons de nous. Nous ne pouvons donc le "reconnaître" tel que nous le pensions, quand certaines de ses réactions nous déconcertent. Comme Pierre, nous avons peur, nous demandant si c'est bien lui, si c'est bien elle.
5. Heureusement que nous gardons le souvenir de tout le positif déjà vêcu entre nous! Mais nous pouvons aussi déraper dans l'exaltation provocante, rechercher une fusion, décevante, au lieu de l'AMOUR véritable. C'est alors que nous risquons, comme Pierre, de perdre pied et couler.
6. Heureusement que, dans un geste d'humilité et d'Amour, nous pouvons toujours tendre la main vers l'autre en lui demandant son aide …et en sachant que celle de Jésus, en tous cas, ne nous fera jamais défaut!

 

Michel  ANDRE, diacre  [e-mail]

 

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Où Jésus inaugure pour Pierre, en nocturne, une nouvelle discipline sportive: la marche sur les eaux

 

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18ème Dimanche A TRANSFIGURATION 6 août 2017

 

                   Dn 7, 9-10.13-14  Ps 96  2P1, 16-19  Mt 17, 1-9

 

FIL  CONDUCTEUR :

 

Notre liberté nous permet de choisir une vie dans la réalité ou dans l'illusion.

Le Seigneur nous détourne de l'illusion et nous engage à vivre dans la réalité, en nous montrant que cette réalité a deux aspects, deux "visages".

L’un est visible, l’autre habituellement invisible, l’un passager, mortel, l’autre immortel.

Il y a la réalité de tous les jours, active, trépidante, tendant à prendre toute la place dans notre vie et à évincer la réalité profonde, celle qui ne se voit pas d’emblée (2 Cor 4, 18 : « ce qui se voit est périssable, mais ce qui ne se voit pas est éternel!»).

La transfiguration, c’est le choc et le lien entre ces deux réalités, destiné à

 nous ramener sur le chemin du salut dont la réalité de tous les jours tend à nous éloigner trop souvent.

 

PRINCIPAUX  POINTS :

1. _La transfiguration a arraché les trois apôtres à la banalité de leur vie de tous les jours, tellement superficielle malgré la présence et tous les actes de Jésus. Elle les a projetés sur la réalité profonde de la destinée humaine en leur montrant toute la joie, la beauté et la gloire de l’amour en plénitude partagé avec Dieu en la personne de Jésus. De quoi être bouleversés, en comparaison de la vie habituelle!
2. _Pour nous, c’est pareil: nous vivons journellement une réalité trop souvent superficielle, bien visible, éclipsant la réalité profonde, invisible mais parfaitement réelle de la joie, beauté, gloire et bonheur que Dieu met à notre portée dès maintenant grâce à l’amour.
3. _Pour saisir cette réalité profonde, cachée, en fait, dans notre vie, Dieu ne nous offre pas, aujourd’hui, de transfiguration comme il l’a fait pour les trois apôtres, mais plutôt des « fenêtres » ouvrant sur cette réalité profonde. Le problème, c’est que nous passons trop souvent devant ces fenêtres sans y jeter le coup d’œil qui nous rendrait courage et changerait radicalement notre vie. (2 Cor 4, 16 : « c’est pourquoi nous ne perdons pas courage et si en nous l’homme extérieur va vers sa ruine, l’homme intérieur se renouvelle de jour en jour….. ») !
4. _Ces fenêtres, ce sont toutes les occasions d’aimer, dans la réalité concrète de notre vie de tous les jours. Que ce soient les occasions d’amour filial, paternel, maternel, conjugal, fraternel, amical, sans oublier cette fenêtre de prédilection, donnant accès au plus profond, qui est la rencontre avec l’amour de Dieu !

            Depuis ce matin, combien d’occasions simples d’aimer avons-nous saisies et combien manquées ?

            Submergés trop souvent dans la réalité superficielle de la vie, nous sommes tentés de négliger ces fenêtres ouvrant sur l’autre réalité, la profonde.

5. Pour être totalement dans la réalité, un seul moyen, c'est d'écouter le Christ, comme nous le recommande le Père aux apôtres : « écoutez-le » !

_Il y a, en effet, pour les hommes, deux écueils à l’ouverture sur la réalité profonde de leur vie, de leur destinée :

Le premier, c’est l’illusion qu’on peut tirer un rideau d’indifférence devant la fenêtre pour s’étourdir dans la réalité purement humaine de notre vie courante. Un jour, la réalité profonde forcera la fenêtre, son rideau ridicule et emportera notre vie dans la tourmente d’un véritable tsunami que rien n’arrêtera.

Le second, c’est, au contraire, de fuir carrément la réalité de notre vie, trop difficile, en nous penchant dangereusement par la fenêtre vers une fausse réalité profonde qui n’est pas celle de Dieu !

• Soit qu’il s’agisse d’une imagination devenue exaltation délirante,

 

• soit que l’on veuille pénétrer dans un véritable monde de « bébêtes » venues des profondeurs du Mal et non de Dieu, en vue d’un « pouvoir ». Ce n’est pas la voie du bonheur mais du malheur, où voudraient nous mener tous les "marchands d'illusion"!

  

Nous, chrétiens, c’est pour orienter notre vie le plus possible vers l'AMOUR que nous cherchons, dans la réalité profonde de la Vie dans l’Esprit, avec la Parole de Dieu, la prière, les sacrements nous venant de Jésus, le vrai chemin du Bonheur qui mène à Dieu !

 

Michel  ANDRE, diacre   [e-mail]

 

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