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BRELEVENEZ - LANNION - Page 270

  • DIMANCHE  DES  RAMEAUX  ET  DE  LA  PASSION  B (25 Mars 2018)

         

    Évangile de la procession d’entrée : Mc 11, 1-11

    Messe : Mc 14, 1-15 avec Ph 2, 6-11

     

    Alternance d’ombres et de lumières de la Passion du Christ…Cette alternance habite aussi notre vie, mais elle est éclairée, désormais, par la certitude de la RESURRECTION!

    Fil conducteur :

    Cette alternance d’ombres et de lumières de la passion et de la résurrection du Christ, culmine dans ce « triomphe » des rameaux et dans cette institution  de l’eucharistie, relatés dans les textes de ce dimanche.

    La convergence de ce faisceau d’événements vers le sacrifice salvateur du Christ n’a pu se faire et continuer encore aujourd’hui son rôle, que grâce à cette « mémoire » vivante, ce « mémorial », qu’est l’eucharistie !

     

    Principaux points :

    1. Nous célébrons, avec les « rameaux » un jour de lumière, en nous associant à la foule enthousiaste qui acclame Jésus. Va-t-il être enfin reconnu comme Messie Sauveur ? Hélas, nous connaissons la suite et comment, de cette foule, le vendredi suivant, sortiront les cris « à mort, crucifie-le ! » ou le silence complice de la peur !
    2. N’allons pas « jeter la pierre » à quiconque ! Comprenons bien que cette alternance équivoque, c’est bien celle de notre propre vie, avec ses mouvements vers Dieu, vers l’Amour et ses reculs, ses volte-face et revirements déplorables. La cause en est la « faiblesse » de notre mémoire. Avec quelle facilité nous « oublions » les bienfaits de Dieu, son amour manifesté jusque dans cette « passion » de Jésus. Nous oublions, aussi, parfois, notre vocation baptismale, conjugale, ou autre… !
    3. C’est pour cela que Jésus nous a donné cet autre moment de lumière, au cours de sa passion, ce mémorial qu'est l’eucharistie! « Faites ceci en mémoire de moi » ! Faites quoi ? Revivez le moment chaleureux d’un repas entre amis ? Non, l’eucharistie, c’est bien plus que cela : c’est, dans un premier temps, le jeudi saint, avant l’accomplissement du sacrifice salvateur de l’humanité sur la croix, conclu par le « tout est accompli ! » de Jésus, l’offrande de sa passion, de sa mort, de sa résurrection que fait Jésus, en bloc (la lumière et la ténèbre!).
    4. A cette offrande de lui-même, Jésus, lors du « lavement des pieds »(Jn 13), nous a demandé de nous associer, en déclarant : « ce que j’ai fait pour vous, faites le vous aussi »! C’est cette participation libre à l’offrande de Jésus (cf Paul dans la 2ème lecture), qui nous est demandée, avec insistance, lors de chaque eucharistie. C’est seulement cette union au Christ dans son offrande, qui nous permet ensuite l’union à son propre corps dans la communion!
    5. Faute de faire mémoire des bienfaits de Dieu lors de nos moments heureux de « lumière », nous risquons d’oublier les « rameaux » de notre vie concrète (conjugale, familiale, consacrée, ou autre…). Nous risquons alors de vivre cette vie, à certains moments, comme une « passion » douloureuse, voir une « agonie » et non comme une « résurrection ».  Ceci parce que faute d’en avoir fait mémoire grâce à l’eucharistie, les alternances d’ombre et de lumière de notre vie ne s’emboîtent plus harmonieusement comme le firent celles de la passion du Christ. Si, au contraire, nous participons vraiment, dans l’amour, à cette offrande du Christ, en nous offrant nous-mêmes au Père, avec Jésus présent, lors de l’eucharistie, alors, cette offrande, par la grâce de la Résurrection, unifie notre vie dans l’amour, malgré notre « alternance » !

    Michel  ANDRE, diacre  jeannemichel.andre@gmail.com

    BLOG  http://puzzlebondieu777.over-blog.com

  • CINQUIÈME  DIMANCHE  DE  CARÊME  B (18 Mars 2018)

     

    Jr 31, 31-34  Ps 50   He 5, 7-9  Jn12, 20-33 

    Angoisse du Christ devant l’ampleur du Salut à accomplir !

    Acceptation et glorification. Appel à notre participation

     

    Fil conducteur : Ce bouleversement de Jésus, devant l’ampleur de cette tâche du  Salut qu’il a mission d’accomplir, nous émeut profondément ! C’est en effet pour  remettre l’humanité sur la voie du BONHEUR que Jésus va inaugurer la Nouvelle Alliance de l’AMOUR par sa passion et sa mort ! Aussi, ce choix qu’il consent, librement, à cette croisée des chemins, de lier son destin au nôtre, va-t-il amener sa glorification ! La participation, comme acteur et pas seulement comme spectateur, à cette œuvre du Salut, que Jésus a demandé à ses disciples et qu’il sollicite de chacun d’entre nous aujourd’hui, comporte, selon sa promesse, la participation à sa Gloire, sous la forme du Bonheur promis dans son Royaume …et dés maintenant à travers joies et épreuves, à la suite du Christ ! Mais quelle est, sincèrement, notre réaction à l’idée de passer « par où, lui, est passé » ?

    Principaux points :

    • « L’heure est venue ….»! Ce moment du choix, pour Jésus….l’est aussi pour nous !

    Pour Jésus : c’est pour cela qu’il est monté à Jérusalem ! Jésus sait ce qui l’attend de la part des hommes et, en lui, son humanité est bouleversée par la passion et la mort qu’il faudra traverser. Paul vient de nous le dire : « le Christ a présenté avec un grand cri et dans les larmes sa supplication à Dieu son Père qui pouvait le sauver de la mort… » (He 5). Choisira-t-il d’obéir ou renoncera-t-il à sauver l’humanité ? Notre sort à tous, notre destinée est en balance à cet instant crucial.

     

    • C’est alors qu’intervient un élément qui sera décisif et que Jean nous rapporte : des grecs demandent à voir Jésus ! Ces grecs embarrassent Philippe, car, s’ils sont des « croyants », venus adorer à Jérusalem, ce ne sont pas des descendants d’Abraham ! Jésus est-t-il venu pour eux aussi ? peut on le déranger pour « ces gens là ? ». Mieux vaut se faire accompagner d’André pour accomplir, auprès de Jésus, cette démarche délicate (On préfère partager avec d’autres de possibles reproches !)
    • Jésus voit  ce groupe de païens convertis, il réalise l’immensité des détresses de l’humanité passée, présente et à venir, cette humanité qui s’est coupée de Dieu et va à la dérive, tournant le dos à l’amour et s’éloignant du Bonheur pour lequel elle avait été créée ! C’est lui seul qui peut la sauver ! Et l’énormité d’une telle responsabilité le bouleverse de fond en comble. Il voit l’horreur des guerres, des camps de la mort, les tsunamis de haine qui submergent les autres hommes, femmes, enfants innocents, voués à la souffrance et à la mort par la cruauté de bourreaux dont on peut se demander s’ils sont encore humains. Il voit aussi ce qui l’attend comme souffrance !
    • Le pardon de tout cela, pour que coupables et innocents soient sauvés, c’est lui, Jésus, qui va le prendre en charge par son sacrifice, en réponse au désir du Père que « tous soient sauvés ».
    • Plus encore, Jésus voit et entend ces cris de colère lancés par les hommes contre Dieu, leur Père, tenu pour responsable du Mal dans le monde parce qu’il a dû prendre le risque de créer l’homme « libre »! Libre de quoi ? Libre de rejeter la haine et de choisir l’amour qui seul conduit au vrai BONHEUR. Voir ainsi l’Amour du Père contesté par les hommes achève de bouleverser Jésus! C’en est trop ! Il demande au Père de glorifier l’AMOUR, de rendre justice à l’AMOUR  en sa personne. C’est ce que fait de suite le Père. Jésus précise alors que cette voix et ce message, c’est pour nous, afin que jamais nous ne tombions dans l’accusation de Dieu et l’inimaginable confusion de Dieu avec le Mal.

     

    • Et nous, dans tout cela ? Sommes nous bouleversés et, dans quelques instants lors de l’eucharistie, quand Jésus va s’offrir à son Père pour notre salut, allons-nous nous offrir au Père nous aussi, avec lui, pour le rétablissement de l’amour dans ce monde et le bonheur définitif de tous dans l’autre ? C’est ce que Jésus attend maintenant de nous !

     

    Michel ANDRE, diacre       jeannemichel.andre@gmail.com

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