Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

BRELEVENEZ - LANNION - Page 13

  •   TRENTIEME DIMANCHE ORDINAIRE  B (27 Octobre 2024)

     

    Mc 10, 46b-52 avec Jr 31, 7-9 Ps 125 He 5, 1-6

    La guérison « globale » de Bartimée, celle que Jésus nous

    propose à tous !

     

    Fil conducteur :

    C'est en effet le modèle de la guérison que Jésus veut opérer pour

    chacun de nous, une guérison « globale ». Elle commence par notre entrée dans la "confiance de l'Amour" et débouche sur un changement libérateur et concret pour notre vie!

     

    Principaux points :

    1) Le passage de Jésus à Jéricho, sur le chemin de Jérusalem, est entièrement consacré, par Marc, à Bartimée : Jésus entre et sort de Jéricho comme s’il n’y était venu que pour rencontrer et guérir cet aveugle, tant ce modèle de guérison est important. Marc fait même l’impasse sur la rencontre de Jésus par Zachée que Matthieu, lui, nous rapporte.

    Quelle différence entre l’attitude de cette foule qui ne porte aucune

    attention à la détresse de cet aveugle, ce Bartimée qui la gêne avec ses cris de détresse…et l'attitude de Jésus qui, lui, perçoit tout de suite le signal qui lui est lancé…comme s’il l’attendait ! C’est là pour nous une incitation à capter tout signal de détresse de notre prochain ! Mais combien il est difficile pour nous de tenir le juste milieu entre l’attention à ceux qui souffrent et «l ’efficacité », dans le concret de notre vie ! Avec quelle facilité, nous aussi, nous pouvons passer de l’indifférence à cette compassion hypocrite par laquelle se « rattrapent » ceux qui réprimandent l’aveugle et le poussent ensuite en avant !

     

    2) Nous percevons l’intensité de la relation qui lie déjà Bartimée à Jésus, par la façon dont il s’adresse à lui. Il l’appelle « Jésus », ce qui signifie « Dieu sauve » et « fils de David », terme qui désigne sans conteste le Messie.

    Bien que n’ayant encore jamais vu Jésus, Bartimée a tout compris car, si

    ses yeux étaient fermés à la vue, son coeur, lui, attendait, non seulement de voir, mais de pouvoir suivre ce Jésus dont il avait entendu parler. Il n’a pas seulement cru en la capacité de Jésus de lui rendre our véritable. C’est cette foi que Jésus reconnaît à Bartimée en lui disant « Va, ta foi t’a sauvé », en lui ouvrant non seulement les yeux, mais la possibilité de devenir pleinement disciple !

     

    En effet, une guérison ne sera complète que si, après restitution de ses capacités physiques et autres, la personne bénéficiaire oriente à plein sa vie vers l’amour.

    Dés lors, suivre Jésus, devenir son disciple, est la conséquence normale que Bartimée va réaliser dés qu’il recouvre la vue. Remarquons, une fois de plus avec quelle promptitude Jésus exauce une demande allant dans le sens de ce que Dieu désire pour notre Bien !

     

    3) Cette conversion est-t-elle notre cas également, pour nous, qui souvent bénéficions d’une multitude d’améliorations concernant notre état physique, affectif, spirituel, sans même nous en apercevoir et en remercier vraiment Dieu !

     Pour parler de « guérison globale », il faut qu'intervienne, pour nous aussi, ce changement radical dans notre vie, qu’est l’ouverture à l’amour envers Dieu et le prochain.

     

    NB Dans le passage du chapitre 5 de la lettre aux hébreux, aux versets 2 et 3, certaines traductions sont ambigües et laisseraient entendre que le Christ, en tant que grand prêtre, devrait offrir des sacrifices pour « ses propres péchés comme pour ceux du peuple » !

    Non, il faut préciser que si, dans son humanité, Jésus était affronté à des faiblesses, c’est pour cela qu’il devait comme « grand prêtre »,offrir des sacrifices à la fois pour toutes les faiblesses humaines, dont celles qu’il devait affronter, mais surtout pour  celles qui, chez tout le peuple, entraînent les hommes au péché ! Ailleurs, dans la lettre aux hébreux au chapitre 4, verset 15, il est affirmé que le Christ a toutes les caractéristiques humaines, à l’exception du péché : « …il a été éprouvé en tous points à notre ressemblance, mais sans pécher » !

     

    Michel  ANDRE, diacre    jeannemichel.andre@gmail.com

     

    BLOG  http://puzzlebondieu777.over-blog.com

     

  • VINGT NEUVIEME DIMANCHE ORDINAIRE B 20 octobre 2024

    Mc 10, 35-45 avec Is 53, 10-11 et Hb 4, 14-16

    Quelle sorte de religion pratiquons-nous ?

     

    Fil conducteur :

    Le long cheminement des apôtres, allant d'une croyance très "mélangée", jusqu'à la FOI qui les a jetés sur les routes du monde pour annoncer la Bonne Nouvelle, est pour nous source d'espérance. Nous avons, en effet, à faire le point, aujourd'hui, sur notre "religion" personnelle, par rapport à ce que nous voyons dans le "monde" autour de nous. Nous devons aussi profiter de tout ce que Jésus nous a apporté pour parvenir, nous aussi, à cette FOI libératrice!

     

    Principaux points :

    1) Première constatation : l’énorme décalage entre ce que vient d’annoncer Jésus à ses disciples, à savoir l’imminence de sa passion, de sa mort, de sa résurrection…et la préoccupation mesquine de gloriole des apôtres Jacques et Jean. Après trois ans de compagnonnage avec Jésus, en être encore là est lamentable ! Mais dans un certain sens cela nous fait espérer que, malgré notre faiblesse, nous parviendrons, comme eux, un jour, au Royaume de Dieu.

    La demande stupide de Jacques et Jean en dit long sur leur « religion », c'est-à dire ce qui les relie à Dieu !

    Bien sur, ils sont « croyants », en la puissance de Dieu, en Jésus comme Messie, mais sans attacher encore à ce terme son véritable sens. Ils n’ont pas compris l’amour infini que Dieu nous manifeste en la personne et en la mission de Jésus. Leur relation à Dieu est encore basée sur la vaine gloire, sur l’obtention d’avantages personnels et non sur l’amour : ils ne sont pas dans la FOI !

     

    2) Et nous, où en sommes-nous vraiment en matière de religion ? Disonsnous, comme beaucoup de nos contemporains que « toutes les religions se valent » ?

     

    Cela voudrait dire que Dieu est vu de la même façon par tous les hommes. Ce n’est certainement pas le cas, outre le fait que certains ne croient pas en Dieu.

    Certains voient en Dieu essentiellement la Toute Puissance (les chrétiens que nous sommes la voient aussi !). Mais si cette Toute Puissance ne s’accompagne pas d’amour, alors, la peur sera automatiquement au rendez-vous…et c’est bien ce qu’on constate (y compris chez certains qui se disent chrétiens).

    Pour d’autres « croyants », la Toute Puissance divine se répartit en une multitude de « divinités » aux contours assez flous, réparties, entre le Bien et le Mal. Dans la lutte entre elles et l’issue incertaine qui en découle, l’aspiration à l’Amour et au Bonheur que tout homme porte en son coeur est insatisfaite !

    Quant à la croyance en un Dieu dont la Toute Puissance solitaire, pour ne pas dire «envahissante», éclipse tout amour, nous savons combien elle risque d'entraîner l’intolérance et la haine !

    Jésus, lui, est venu non seulement nous confirmer la Toute Puissance du Dieu unique, le Dieu d’Abraham et des patriarches, mais nous révéler l’Amour infini qui réunit les trois personnes de la Trinité divine.

    3) Cette salutaire Bonne Nouvelle, Jésus nous demande d’y adhérer - en choisissant l’Amour comme sens à notre vie, à notre relation à Dieu et aux autres,

    - en « ouvrant notre porte » (Ap 3, 20) à Celui qui vient nous apporter la certitude de l’Amour de Dieu pour nous et demeurer en nous, pour notre joie…que, dés lors, rien ni personne ne pourra nous retirer !

    Si ce dimanche est celui « de la mission », on peut évoquer celle-ci, qui est :

    - certes témoignage du bonheur que la FOI procure en notre vie dés maintenant,

    - mais aussi explications sur le chemin qui y mène, fournies à ceux qui sont « en recherche ».  Ainsi, à ceux qui nous disent désirer « la foi » mais « ne l’ont pas », nous pouvons préciser que « pour ouvrir la porte », il faut déjà avoir choisi « l’amour » et non l’indifférence ni, à plus forte raison la haine sous toutes les formes que ce soit !

    - quant à l’incidence de la « mission » sur notre vie concrète, elle concerne évidemment tous les aspects de notre vie, selon notre vocation propre. La « mission » n’est pas pour « les autres » seulement, mais pour tous les baptisés conscients de la grâce de leur baptême.

     

    Michel  ANDRE, diacre.