L'Emmanuel - Dieu se glisse dans l'histoire terrestre

 

 

 

 

Quatrième dimanche Avent A 18  12  2016

    Is 7, 10-16  Ps 23  Rm 1, 1-7  Mt 1, 18-24

 

DOUBLE  FILIATION  DU  CHRIST, DIVINE  ET  HUMAINE

   RÔLE  DE  JOSEPH,  RÔLE  DE  TOUS  LES  PARENTS

 

FIL  CONDUCTEUR :

En prévision de la naissance de Jésus, il était nécessaire que soit révélé à Joseph la double filiation, humaine et divine de cet enfant qui allait lui être confié (cf l'évangile de ce dimanche). C'est lui, Joseph, qui allait avoir le soin de guider Jésus pour l'application  concrète de l'une et l'autre de ses deux réalités, divine et humaine!

Dans le cadre de cet événement de Noël, durant ce temps de l'Avent, il nous faut comprendre, nous aussi, comment, en tant que parents, comme Joseph, nous avons à guider nos enfants dans une double réalité de leur vie, qui doit être à la fois pleinement humaine et pleinement spirituelle. C'est un appel confiant que Dieu adresse à tous les parents à l'occasion de Noël!

PRINCIPAUX  POINTS :

 

1. Voici l'annonce sensationnelle à Joseph, du "secret de la double nature de Jésus":

• vrai Dieu, par sa filiation divine, Fils unique du Père!
• vrai homme par sa filiation humaine, fils de Marie!

C'est grâce à cette double nature que Jésus va pouvoir faire le salut de l'humanité:

• car il est, par sa filiation humaine, totalement solidaire de l'humanité (hormis le péché), capable ainsi, de la porter jusqu'au Salut!
• car il est capable, par sa filiation divine, d'apporter le pardon libérateur que Dieu seul peut donner!

Dés lors, le rôle de Joseph est clair. C'est de guider Jésus :

• dans une lignée humaine, en tant que fils de Marie, guidé par son père adoptif…
• tout en respectant la "lignée divine" du Fils du Père, "engendré,

non pas créé", Messie de Dieu!

 

2. Ce qui est merveilleux, c'est que Dieu nous a confié, en tant que parents, une mission rejoignant celle confiée à Saint Joseph pour le petit enfant qu'il prendrait en charge à Noël.
3. Cette mission magnifique, c'est d' introduire nos propres enfants, nous aussi, dans une double lignée, charnelle, et spirituelle, en transmettant ce qui nous vient de nos ancêtres sur ces deux plans. Cet héritage, nous ne le transmettons pas comme des robots manœuvrés par tout ce qui est arrivé dans nos familles. En effet, par rapport à cet héritage à transmettre, nous sommes libres et non victimes d'un sort inéluctable qui nous écraserait. Nous avons la responsabilité de guider nos enfants dans cette double lignée :

-  charnelle par une réussite matérielle aussi bonne que possible, mais sans exagération!

    - spirituelle, celle de la Foi, d'origine divine, que nos anciens nous ont transmise et que nous devons transmettre à notre tour!

 

5. Les deux lignées, dans lesquelles nous avons la responsabilité de

        guider et insérer nos enfants, ne vont pas l'une sans l'autre:

• nous ne saurions parler de Dieu à nos enfants sans leur montrer, par notre exemple, que le Plan d'amour de Dieu sur chacun exige aussi d'acquérir des qualités "humaines"…sinon, notre discours sonnerait faux et nos enfants le rejetteraient! Nous leur donnerons donc le gout d'acquérir ces qualités humaines
• mais il nous faudra bien les avertir que les performances de réussite humaines matérielle ne peuvent, à elles seules, donner le sens à leur vie…pour laquelle, au contraire, le Plan de Dieu va leur procurer le BONHEUR. Tendus vers ce BONHEUR, ils ne nous diront certainement pas, alors, qu'ils n'ont pas demandé à venir au monde!

 

Michel  ANDRE, diacre  [e-mail]

 

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Es-tu celui qui doit venir ?

 

TROISIÈME  DIMANCHE  AVENT  A  11/ 12/ 2016

 

Is 35, 1-6.10  Ps145  Jc 5, 7-10  Mt 11, 2-11

 

Jésus remplit-il notre attente…et quelle attente?

 

FIL  CONDUCTEUR :

Maintenant nous vivons ce temps d'attente de l'Avent et nous savons qu'au-delà de la merveilleuse fête de Noël, notre attente vise, plus loin, le retour du Christ, l'instauration d'un "monde nouveau" et l'accomplissement, pour nous, de la plénitude du Bonheur dans le "Royaume". Mais se pose la double question, soulevée par Jean Baptiste à Jésus : "es-tu celui que nous attendons" et "corresponds-tu à notre attente"? La réponse donnée par Jésus à la première question est pleinement affirmative : c'est lui et non un autre qu'il nous faut "attendre". Mais, en ce qui concerne la seconde, la réponse est claire du côté de Jésus qui, lui, nous montre ce vers quoi nous devons tourner notre attente si nous voulons le véritable BONHEUR, en plénitude. De notre côté il faut orienter notre attente vers le retour du Christ et ne pas nous perdre dans les vaines et dangereuses attentes du "monde"!

 

PRINCIPAUX  POINTS :

1. Jean a déjà la réponse à sa première question : "es-tu celui qui doit venir"? car il a, lui-même auparavant, désigné en Jésus" l’agneau de Dieu "!  Donc, ce qu’il veut c’est, en fait, une confirmation publique, pour ses disciples, ceux de Jésus...et pour nous-mêmes. Cette confirmation est éclatante et les preuves que Jésus avance pour cela se retrouvent dans la Parole de Dieu de ce dimanche, rappelée par Jésus, annonçant les actions du Messie, les actions de Jésus!
2. Mais, dés lors, c'est ensuite à nous de nous interroger, à propos de la seconde question, en toute vérité : "est-ce vraiment Jésus que j'attends dans ma vie concrète? Est-ce que je crois qu'il peut changer ma vie en l'orientant vers le Bonheur à coup sur? Ou bien, en fait, ma vie, avec ou sans lui, serait-t-elle à peu près pareille"?
3. Jésus nous propose un changement de vie en nous offrant un choix:

• Accueillir la Bonne Nouvelle, c'est-à-dire accueillir sa Loi d'amour en l'accomplissant de plus en plus vis-à-vis des autres autour de nous!
• Ou bien refuser sa Loi d'amour, et chuter de refus d'amour en refus d'amour, de négligence en indifférence et d'éloignement en perdition?

Il nous offre la possibilité de trouver le Bonheur par le bon choix, celui de l'Amour!

4. C'est cela « la Bonne Nouvelle annoncée aux pauvres… », c'est-à-dire à ceux dont le cœur n'est pas encombré de désirs bêtes ou mauvais. C'est cela que confirme tout ce que Jésus réalise : « les aveugles voient…. », 

          C’est vraiment l’irruption du Royaume de l’Amour dans le monde

       Il n’y a pas à attendre d’autre Sauveur ni d'autre moyen d'être sauvé que Jésus qui pourra dire sur la croix, que « tout est accompli ! ». Le monde autour de nous ne l’a pas encore compris et recherche le merveilleux et l’extraordinaire, jusqu'au ridicule! Ce monde passe à côté du principal, qui est cet Amour de Dieu pour nous : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a envoyé son Fils…. » (Jn 3, 16).C'est la plus merveilleuse déclaration d’amour que Dieu puisse adresser à l’humanité, à travers Jésus, dont nous allons rappeler la venue à Noël et dont le couronnement sera le retour du Christ dans la gloire à la fin des temps!

5. Il nous reste, enfin, à exprimer notre adhésion à la Bonne Nouvelle dans le concret de notre vie, en premier lieu par l'unité entre nous, dont le témoignage fera que le monde croie à son Sauveur et à son Salut!

 

           

          Michel  ANDRE, diacre        [e-mail]

 

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Dé-crispons-nous pour pouvoir ouvrir nos mains et nos coeurs

PROPOSITIONS  POUR  HOMELIE

2^ème DIMANCHE  AVENT  A  4 12 16

Is 11, 1-10   Ps 71  Rm 15, 4-9  Mt 3, 1-12

 

APPEL  A  LA  CONVERSION

 

FIL  CONDUCTEUR :

Isaïe nous fait espérer le BONHEUR, dans une vision qui serait presque puérile, si nous pensions obtenir ce Bonheur dans ce monde même où nous vivons. Par contre, dans le Monde nouveau annoncé par Jésus cette description est bien en dessous de ce que Dieu réalisera pour nous dans le Royaume et que nous n'imaginons même pas!

Mais pour atteindre cette plénitude du Bonheur, il faut impérativement d'abord nous convertir. Le premier acte de notre conversion, c'est de renoncer à tout ce qui serait une sorte de privilège nous dispensant de ce que Jésus demande à tous les hommes pour le suivre!

Nous comprenons cette nécessité en voyant comment Jean Baptiste a reçu les pharisiens et les sadducéens venus à lui pour le baptême. Il ne mâche pas ses mots et leur reproche de se croire au dessus des autres sous pretexte qu'ils sont "fils d'Abraham"! Ils s'imaginaient que Dieu devait, en raison de son Alliance avec Abraham, les laisser pratiquer la Loi seulement dans la lettre, sans exiger de mettre l'Amour dans leur vie concrète!

Ne sommes nous pas tentés parfois, nous aussi, de croire que la simple "appartenance" à l'Eglise, et, de plus, peut-être, à tel ou tel "groupe privilégié, au regard de Dieu", compense nos insuffisances en matière d'Amour? Jésus, aujourd'hui, nous montre qu'une telle erreur serait un obstacle à notre véritable conversion à laquelle l'Avent nous invite!

PRINCIPAUX  POINTS :

1. Inutile de viser, en vue du Bonheur auquel nous aspirons, une "installation" dans cette création ambiguë qu'est le monde, si belle soit-elle par de nombreux côtés, et si améliorable par l'homme! Le "monde nouveau" qu'apportera Jésus à son retour, ce n'est pas du tout cela!
2. Par contre, nous avons la possibilité de préparer ce "monde nouveau" et le devoir d'en poser déjà les bases par notre adhésion sans condition au Christ, à son "programme", à ses "commandements" et donc, pour tout dire à l'AMOUR!
3. C'est un travers très humain, qui nous guette, que de s'imaginer que, lorsque Dieu nous fait du BIEN, c'est en raison de notre mérite ou même du fait que nous sommes "mieux que les autres" par notre appartenance à tel ou tel groupe humain, ethnique, religieux, ayant les "faveurs de Dieu" a priori! Nous venons de voir comment Jean le Baptiste fait bon marché de cette prétention ridicule qui peut toucher les meilleurs s'ils n'y prennent garde! Le terme de "race de vipères" lancé par lui à l'adresse des pharisiens et des sadducéens, nous choque, ou plutôt peut-être, nous embarrasse…?!
4. Voyons-y plutôt un appel pressant de la part de la Miséricorde de Dieu, qui ne se résout pas à voir ses enfants rater la préparation de leur entrée dans le Royaume par méconnaissance de l'appel à la conversion que nous lance Jésus!
5. Cette conversion commence par le renoncement à ce statut de privilégié que nous prétendons tenir de notre appartenance à ceci ou cela, sans choisir vraiment Jésus dans le concret de notre vie, sans mettre vraiment l'Amour au centre de celle-ci!
6. Ce serait nous comporter comme certains passagers voyageant par bateau, qui se dispensent de participer à la vie du bord, estimant que leur titre de passager ne comporte aucune obligation envers leurs compagnons de traversée et leur donne droit à parvenir à bon port sans aucun effort de leur part! Bien au contraire, comprenons qu'avec tous les enfants du Père, nous sommes "embarqués sur le même bateau", quelque soit le rôle que nous y tenons!
7. Faisons confiance à celui qui est venu nous "baptiser dans l'Esprit Saint et le feu" pour nous faire parvenir au Bonheur, déjà maintenant et en plénitude dans le Royaume! Il est donc temps de nous convertir en nous réveillant de notre sommeil…c'est le temps de l'Avent

Michel  ANDRE, diacre   [e-mail]

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