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BRELEVENEZ - LANNION - Page 47

  • VINGT CINQUIEME  DIMANCHE   ORDINAIRE A 24 Septembre 2023

    Mt 20, 1-16  avec Is 55, 6-9 et Ph 1, 20c -24. 27a

    Parabole des ouvriers de la dernière heure:

    Cette parabole nous oblige à reconnaître la véritable relation que nous avons envers le Seigneur et non celle que nous prétendons avoir. Elle nous met devant le choix essentiel entre « justice des hommes »et « justice de Dieu » et nous rappelle que si nous n’optons pas pour celle-ci, nous n’entrerons pas dans le Royaume des Cieux (Mt 5, 20)!

    Principaux points:

    • Le Maître du domaine (Dieu), a préoccupation de sa vigne, c’est-à-dire de cette création qu’il a mise en place et dont le résultat devrait être le bonheur, par l’Amour, pour toute l’humanité. Il veille donc à ce que son projet aboutisse et, pour cela, va embaucher des ouvriers (des co-créateurs!) efficaces et sérieux.
    • Les premiers à se présenter bénéficient d’un a priori favorable : sérieux, travailleurs, on peut compter sur eux. Mais, en revanche, ils ont, par rapport au Maître une relation d’indépendance qui leur permet de discuter pied à pied leurs conditions de travail (puisque le Maître a besoin de leur collaboration!). Il y a donc palabre, discussion serrée, entente sur le salaire, mérité en toute justice…humaine. C’est un « contrat », en toute indépendance. Et ils vont le remplir scrupuleusement, tout comme nous, « les bons chrétiens » qui avons toujours suivi le « bon chemin » et supporté « le poids du jour et de la chaleur »!
    • A la neuvième heure, le Maître et les nouveaux travailleurs entrent dans une relation totalement différente, une relation de confiance!

    Confiance totale en la justice de ce Maître (qui est Dieu!) et promet simplement de donner comme salaire « ce qui est juste »!

    Et plus on avance dans la journée, plus les ouvriers acceptent une dépendance…de totale confiance!

    • A la dernière heure, il y a plus encore. Humainement parlant, on pourrait douter de la volonté réelle de ces gens de travailler. En disant que personne ne les a embauchés jusqu’à cette heure là, ils ignorent délibérément les quatre précédentes propositions d’embauche du Maître. A croire qu’ils étaient ailleurs et ne veulent pas en convenir! Le Maître, cependant, n’insiste pas. Son but, en effet est non seulement de réaliser pleinement la vendange (de toute l’humanité), mais d’y faire participer aussi ceux qui…étaient loin, indifférents. Il leur rend leur dignité de travailleurs (co-créateurs) et leur offre d’entrer dans une relation de confiance réciproque, premier pas d’une relation d’Amour, dans la « justice de Dieu ».
    • C’est cette justice là qui va triompher lors de la distribution du salaire et va récompenser la confiance à l’égard du Maître, autrement dit l’acceptation de la dépendance d’Amour, caractéristique de cet Amour! Le fait de donner à chacun le « salaire total », montre que, dans le Royaume, ce n’est pas la « quantité » qui comptera pour chacun, mais la « plénitude de Bonheur par l’Amour », pour tous!
    • Au contraire, les travailleurs de la première heure qui contestent, montrent qu’ils sont restés dans la « justice des hommes », englués dans la jalousie qui est la souffrance de voir le bonheur des autres. N’est-ce pas les prémices de l’enfer?

     

    A chacun de nous de voir où nous en sommes sur le plan de la « justice » (des hommes où de Dieu?) et celui de la confiance (donc de l’amour) envers ce Maître si bon!

     

     

    Michel  ANDRE, diacre         jeannemichel.andre@gmail.com

  • « Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout. » Matthieu 18, 26

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    DIMANCHE 17 SEPTEMBRE 2023
    Prière
    Dieu créateur et maître de tout, pose sur nous ton regard, et pour que nous ressentions l’effet de ton pardon, accorde-nous de te servir avec un cœur sans partage. Par Jésus… — Amen.

    LITURGIE DE LA PAROLE
    Lecture du livre de Ben Sira le Sage (27, 30 – 28, 7) 
    « Pardonne à ton prochain le tort qu’il t’a fait ; alors, à ta prière, tes péchés seront remis » 
    Rancune et colère, voilà des choses abominables où le pécheur est passé maître. Celui qui se venge éprouvera la vengeance 
    du Seigneur ; celui-ci tiendra un compte rigoureux de ses péchés. 
    Pardonne à ton prochain le tort qu’il t’a fait; alors, à ta prière, tes péchés seront remis. Si un homme nourrit de la colère contre un autre homme, comment peut-il demander à Dieu la guérison? S’il n’a pas de pitié pour un homme, son semblable, comment peutil supplier pour ses péchés à lui ? Lui qui est un pauvre mortel, il garde rancune ; qui donc lui pardonnera ses péchés ? Pense à ton sort final et renonce à toute haine, pense à ton déclin et à ta mort, et demeure fidèle aux commandements. Pense aux commandements et ne garde pas de rancune envers le prochain, pense à l’Alliance du Très-Haut et sois indulgent pour qui ne sait pas. 
    – Parole du Seigneur

    DIMANCHE 17 SEPTEMBRE 2023
    ℞ Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour. 
    Il n’est pas pour toujours en procès,
    ne maintient pas sans fin ses reproches;
    il n’agit pas envers nous selon nos fautes,
    ne nous rend pas selon nos offenses. ℞
    Comme le ciel domine la terre,
    fort est son amour pour qui le craint; 
    aussi loin qu’est l’orient de l’occident,
    il met loin de nous nos péchés. ℞


    Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains (14, 7-9) 
    « Si nous vivons, si nous mourons, c’est pour le Seigneur » 
    Frères, aucun d’entre nous ne vit pour soi-même, et aucun ne meurt pour soi-même : si nous vivons, nous vivons pour le 
    Seigneur ; si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Ainsi, dans notre vie comme dans notre mort, nous appartenons au Seigneur. Car, si le Christ a connu la mort, puis la vie, c’est pour devenir le Seigneur et des morts et des vivants. 
    – Parole du Seigneur

     

    DIMANCHE 17 SEPTEMBRE 2023
    Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (18, 21-35)
    « Je ne te dis pas de pardonner jusqu’à sept fois, mais jusqu’à 70 fois sept fois » 
    En ce temps-là, Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? » Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à 70 fois sept fois. Ainsi, le royaume des Cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. Il commençait, quand on lui amena quelqu’un qui lui devait dix mille talents (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent). Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette. Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.” 
    Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette.
    « Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d’argent. Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant : “Rembourse ta dette!” Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai.” Mais l’autre refusa et le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait. Ses compagnons, voyant cela, furent profondément attristés et allèrent raconter à leur maître tout ce qui s’était passé. Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : “Serviteur mauvais! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?” Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait.
    « C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. »


    Nous sommes les héritiers du royaume de Dieu. Les Cieux sont notre patrimoine. Une fois encore, Jésus raconte à 
    quoi ressemble ce Royaume : il est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. Au cœur large et 
    généreux du roi, l’histoire oppose la violence mesquine du serviteur. Peut-être pour nous aider à saisir combien est gratuit 
    l’amour que Dieu nous porte ? Pour nous mettre en garde contre les dérives dans lesquelles peut nous conduire notre péché ? Pour nous rappeler que Dieu est un Père qui attend que nous devenions frères et sœurs les uns des autres, pour de bon ?
    Alors que Pierre parle « fautes » et « pardon », Jésus répond « royaume des Cieux » et « règlement des comptes ». Comme si, 
    au moment de compter, il n’y avait que le pardon qui comptait ! 

    Suivre Jésus, c’est désormais sortir de la loi du talion « œil pour œil, dent pour dent » pour entrer dans le chemin de la réconciliation. Non pas pour minimiser ni oublier la faute commise ou subie – puisque pour la plupart d’entre nous le chemin de la réconciliation est long, douloureux et semé d’embûches –, mais pour laisser Jésus nous rejoindre dans un chemin de résurrection. Et une fois sur ce chemin, découvrir que le pardon est une grâce, qu’elle vient de Dieu, et uniquement de lui.
    Faire l’expérience du pardon de Dieu, c’est recevoir l’héritage qui nous est promis : le royaume des Cieux.


    Qu’est-ce qui me parle, dans cette parabole ?
    Qu’est-ce que j’apprends de Dieu ?
    Qu’est-ce que j’apprends du Royaume ? 

  • IDEES  POUR  HOMELIE  24ème Dimanche  ordinaire A  17 septembre 2023

    Si 27, 30  28, 1-7   Ps102  Rm 14, 7-9  Mt 18, 21-35                  

    JUSTICE  DE  DIEU  OU  JUSTICE  DES  HOMMES?

    RANCUNE  OU  PARDON?

     

    FIL  CONDUCTEUR  :

     

    Qui d'entre nous  ne réclame justice? Les occasions pour ce faire ne nous  manquent

    pas et la juste colère que fait monter en nous le flot de ces injustices ne saurait se retirer sans que la justice ait été rétablie! Oui, mais, de quelle justice s'agit-il?(Mt 5, 20)...celle des pharisiens ? (justice humaine basée sur le talion), ou la justice de Dieu basée, sur la Miséricorde? Entre ces deux justices incompatibles (cf Mt 5, 20), Dieu attend de nous un choix catégorique pour le Pardon, dont il nous montre l'exemple à travers le cri de Jésus sur la croix : "Père, pardonne leur car ils ne savent pas ce qu'ils font"!

     

    PRINCIPAUX  POINTS :

    1. Nous tous, les humains, avons besoin de la Miséricorde de Dieu, en raison des dégâts, dans notre relation à Dieu, causés par nos "refus d'Amour", c'est-à-dire nos péchés, de toutes sortes. En raison de la majesté incomparable de Dieu et de l'infini de son Amour ainsi bafoué, les dégâts causés par nous sont, en fait, irréparables, si intenses que puissent être nos efforts pour les réparer, au sens strict! De plus, Jésus nous montre que le Père considère comme fait à Lui-même toutes les blessures infligées par nous à nos frères (ainsi le traitement infligé au deuxième débiteur dans la parabole).
    2. Toute prétention de notre part à effacer par nos efforts de "justice humaine", les dégâts causés par nous à Dieu, vont à l'encontre de la Vérité, donc à l'encontre de Jésus qui s'est défini comme" le Chemin, la Vérité et la Vie". Cette entorse à la Vérité, de notre part peut relever de l'erreur fréquente dans l'appréciation de nous-même…ou, malheureusement aussi, du mensonge, entorse voulue à l'égard de la Vérité!
    3. L'entorse à la Vérité, c'est le cas du premier "débiteur" de la parabole : il sait très bien que l'énormité de sa dette ne lui permettra jamais de la rembourser et croit naïvement pouvoir "rouler le Maître" par des promesses mensongères. Ne faisons-nous pas de même, quand nous promettons à Dieu, lors du sacrement de Réconciliation, de ne plus "l'offenser et de faire pénitence"… sans rechercher vraiment les causes de nos incessantes rechutes. Autrement dit, quand nous négligeons ce qui est la véritable REPARATION. complément indispensable de la "douloureuse joie du REPENTIR sincère.
    4. Or, cette recherche des causes véritables de nos rechutes nécessite de se faire aider dans un accompagnement psycho spirituel, en complément du sacrement de réconciliation. Sinon, nous risquons, en restant hors Vérité, de nous situer à nouveau dans le cadre de la "justice humaine des pharisiens" et d'agir avec la même hypocrisie que le premier débiteur rencontrant le second.
    5. Par ailleurs, il nous faut prendre conscience de la multiplicité de nos "débiteurs".

    Il n'y a pas, autour de nous, que des "débiteurs méchants", ennemis déclarés, bien repérables et ultra dangereux. Il y a aussi tous ces "débiteurs gentils" que l'on aime "bien" (ou que l'on aime, tout court, ce qui est mieux mais plus difficile) et qui sont souvent nos plus proches…si proches que nous pensons connaître par cœur ces travers qui nous agacent chez eux et représentent des "torts"…à rembourser!

    1. A bien voir les choses, reconnaissons que nous avons envers ces "débiteurs gentils…et même aimés", une insistance rappelant beaucoup le premier débiteur de la parabole, quand il refuse de reconnaître la situation difficile de son débiteur. Nous avons trop souvent, vis-à-vis de ces "prochains", une exigence de changement de leur part, aussi rapide que profond et nous la leur signifions sans cesse, en oubliant nous même de pratiquer le même changement que nous exigeons d'eux!
    2. Ce changement consiste, pour tous, eux et nous, à ne plus considérer "l'autre" comme un "cas"psychologique", relevant d'une "justice simplement humaine", mais à le considérer aussi comme un être spirituel relevant d'abord de la "justice de Dieu", qui est Amour miséricordieux. C'est cela la "justice" dont doit témoigner notre comportement, si nous suivons vraiment le Christ comme il nous le demande (Mt 16, 24-26).

     

                         Michel  ANDRE, diacre   jeannemichel.andre@gmail.com

     

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