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BRELEVENEZ - LANNION - Page 2

  • Bretagne, entre mémoire et rêve

    2025-08-03_165740.pngLa Bretagne n’est pas seulement un passé à célébrer : elle est un souffle, un chant, un rêve à inventer. Entre mémoire et audace, il nous revient de transformer nos souvenirs en tremplin et nos rêves en horizon. C’est ainsi que la Bretagne pourra se lever, fière et libre, au-delà des vents et des marées.

    On pleure les frontières passées et les heures de gloire d’un peuple. On s’apitoie sur un présent marqué par les stigmates d’un passé révolu. Et pendant ce temps, l’avenir se dessine jusqu’aux confins du monde.

    Et si ce qui manquait aux Bretons était essentiellement la part du rêve ? Prend-on dans le tourbillon du monde le temps de rêver ? Le temps de s’allonger dans l’herbe et de penser à ce qui nous dépasse et à ce que sera demain ? Pas juste pour soi. Bien au-delà. C’est par le rêve que l’homme est capable de se dépasser. Non pour vivre dans un rêve mais tenter de faire de sa vie un rêve. Alors dans ces lignes, partageons un espace de liberté :

    Écoute la Bretagne

    Ecoute la Bretagne : elle murmure en écume, elle parle dans le fracas des vagues sur les rochers, dans le souffle du vent sur les landes, dans le silence des pierres levées. Elle se souvient de ses enfants partis, de ses chants envolés, de sa langue qui tremble au bord des mots. Nous aimons ce passé, nous le célébrons, nous le chantons. Particulièrement l’été où dansent les cercles et résonnent les festivals.

    Mais trop souvent, nous nous agenouillons devant ce passé. Peut-être idéalisé ou peut-être contesté. Nous pleurons un temps révolu, et dans nos larmes, le présent se fissure, et l’avenir se tait. Certes, comme le chantait quelqu’un « l’avenir est un long passé… ». Mais encore ?

    Le passé, un socle pour l’avenir
    Le passé n’est pas une tombe sur laquelle on vient se recueillir ou dans laquelle on semble s’enfermer avec les fantômes des siècles. Il n’est pas comme trop de nos églises et chapelles désormais fermées. Il est au contraire le granit sur lequel la Bretagne peut se dresser. Chaque pierre de nos villages, chaque mot de notre langue, chaque légende peut nourrir le souffle d’un futur qui n’existe pas encore. Les vents de nos côtes, les rivières de nos vallées, les talus et les forêts ne sont pas seulement témoins d’hier : ils sont instruments d’une invention possible, la trame d’une Bretagne qui ose se rêver. Pour s’inventer. Comme ces navigateurs et pourchasseurs d’un autre avenir partis vers d’autres contrées, pour ensuite s’en retourner plein d’usage et de raison après avoir conquis leurs toisons.

    Rêver la Bretagne, ce n’est pas revenir à un temps révolu. Ce n’est pas chercher à refaire ce qui fut. C’est rendre hommage et inventer. Inventer les métiers de demain au souffle des anciens, le renouveau des villages et la contemplation des paysages, la vision de vies qui s’appuient sur la mémoire mais ne s’y enferment pas. C’est permettre aux jeunes générations de retrouver l’envie de rester et de bâtir, de mêler la langue, la culture et la modernité sans les opposer. C’est écouter la mer et les vents comme des partenaires, et non comme des témoins silencieux aux laments persistants.

    Mais le futur ne se devine pas. Il se crée, à force de courage et d’imagination. En se posant quelques instants dans une parenthèse de vie. La Bretagne a besoin de rêveurs : de ceux qui savent écouter le ressac des vagues, la voix des anciens, le murmure des arbres, tout en levant les yeux vers l’inconnu et en osant tracer leur route. Le présent est le pont fragile entre ce que nous avons été et ce que nous pourrions devenir. La mémoire peut être tremplin, la nostalgie peut devenir moteur.

    Chaque phare sur la côte, chaque menhir sur la lande, chaque note de bombarde ou de harpe se perçoit comme un appel. Un Ololê. Ils nous disent que nous avons été, que nous sommes, et que nous pouvons être encore. Que le passé n’est pas à pleurer  mais qu’il est à transformer. Que nous pouvons transformer les chants d’hier en mélodies de demain, la langue en pont entre les générations, la terre en lieu de projet et la mer en horizon d’audace. Sans attendre que d’autres le fassent pour nous.

    La Bretagne, une promesse
    Qui voit aujourd’hui la Bretagne comme une constellation à explorer ou des mers à conquérir ? La Bretagne n’est pas un souvenir figé. Elle est un awen, un souffle créateur, un chant qui se prolonge si l’on ose y mettre la force de nos rêves. Faisons de notre mémoire un tremplin et de nos rêves une boussole. Rêvons-la assez fort, et elle se lèvera, fière et libre, au-delà des marées et des vents, vibrante comme un chant que l’on croyait perdu mais qui renaît plus puissant que jamais.

    La Bretagne n’est pas simplement un passé à contempler. Elle est une promesse. Et cette promesse, nous pouvons la tenir si nous savons regarder l’avenir avec les yeux du rêve, écouter les voix des anciens pour mieux inventer celles de demain, et marcher entre le granit et la brume avec l’audace de croire à l’impossible.

     

  • À Tréguidel, les cloches de l’église ont retrouvé leur place en haut du clocher

    Fin novembre, les trois cloches de l’église de Saint-Gwenaël, à Tréguidel, ont été descendues par l’entreprise Art Camp' pour rénovation. Installées en 1914, leur dernière remise en état datait de 1954, une nouvelle mise en beauté était nécessaire. Après une cure de jouvence, elles sont de retour. Mardi 14 octobre au matin, l’entreprise était à pied d’œuvre et a procédé à une minutieuse et toujours spectaculaire opération pour remonter les cloches.

    195 et 280 kg

    Hissées à l’aide d’une immense grue, les trois demoiselles ont retrouvé leur place en haut du clocher et vont de nouveau rythmer la vie des habitants. Pour rappel, lors de leur baptême le 24 mai 1914, les parrains et marraines des deux plus importantes cloches, l’abbé Pierre Derrien et Anne-Marie Helary pour l’une et Madame Drillet née Prudence Hery et Pierre-Marie Gouarin pour l’autre les ont baptisées Anne-Marie (195 kg) et Jeanne d’Arc (280 kg). « Les bénéfices réalisés lors de la journée Ding Don seront reversés à la mairie pour marquer la participation des habitants à la rénovation des cloches », ont précisé les responsables des associations.

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  • 4.000 scouts d’Europe réunis à Sainte-Anne-d’Auray : un sacré souffle !

    Plus de 4.000 scouts d’Europe se sont rassemblés ces 27 et 28 septembre au sanctuaire de Sainte-Anne-d’Auray (Morbihan) pour leur pèlerinage de rentrée. Un week-end mémorable pour ces milliers de jeunes âgés de 8 à 25 ans.

     

    Souffle impressionnant des joueurs de biniou, souffle du mouvement scout qui n'a de cesse d'attirer des jeunes, souffle de l'Esprit saint... Ce week-end, il a soufflé fort en Bretagne ! Marche, veillée d’adoration, procession derrière les baussants au rythme du bagad "Tri Bleiz", chant de la promesse au pied du sanctuaire de Sainte-Anne-d’Auray… Sainte Anne a été célébrée selon l'esprit scout ! S’associant à la démarche jubilaire liée aux 400 ans des apparitions de sainte Anne proposée par le diocèse de Vannes, les trois provinces de l’Association des Guides et Scouts d’Europe de Bretagne se sont réunies à Sainte-Anne-d’Auray. Organisé tous les trois ans, cet événement illustre le dynamisme du mouvement : 4.000 scouts – louvettes, louveteaux, éclaireuses, éclaireurs, guides aînées et routiers – étaient réunis, tandis qu'ils étaient 3.500 en 2022.

    Sept tronçons de marche, sept lieux de bivouac, une veillée festive et spirituelle et une grande messe présidée par Mgr Raymond Centène, évêque de Vannes. Après une vingtaine de kilomètres de marche au petit matin pour les plus âgés, les scouts se sont rassemblés sur la grande esplanade devant la basilique. Épuisés, mais heureux d’être là. "C’était incroyable de pouvoir marcher de nuit sous les étoiles, avant le lever du jour", confie Maylis, tout juste devenue guide aînée. "J’ai beaucoup aimé l’ambiance, on a chanté plein de chants et même quand c’était dur vers la fin, on a gardé le sourire", souffle Ninnog, guide de la IIe Vitré.

    Le beau geste de Mgr Centène

    En milieu d’après-midi dimanche, les sonneurs du bagad (groupe de musique bretonne) "Tri Bleiz", formé d’une trentaine de Guides et Scouts d’Europe, ont ouvert la procession pour se rendre sur le lieu de la messe célébrée au Mémorial de la Grande Guerre du sanctuaire. Une forêt de baussants (étendards des Scouts d’Europe) a suivi, ainsi que les milliers de scouts et leurs familles.

    Mgr Centène

    Lors de la célébration, Mgr Centène a exhorté les jeunes à prendre la route pour rencontrer Dieu : "On ne voit pas Dieu en restant vautré sur un canapé, on le voit en se mettant en route", a-t-il lancé. Ancien scout d’Europe lui-même, l’évêque n’a pas manqué de saluer pendant le chant de la promesse. Un geste qui n’est pas passé inaperçu et qui a marqué bon nombre de guides et scouts présents, observant par-là combien la promesse scoute engage pour toute la vie. Une célébration qui a lancé l’année en la plaçant sous le regard et la protection de sainte Anne, et qui s’est terminée par le traditionnel lancer de bérets : "Ad Mariam Europa !".