Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

BRELEVENEZ - LANNION - Page 2

  • COMMENTAIRE DU DIMANCHE DE PENTECOTE Année C 8 juin 2025

     
    Benoît Gschwind, évêque de Pamiers 
    Choisir le Christ !
    Souffle et feu, l’Esprit s’empare d’hommes pour en faire des Apôtres, des passionnés de l’annonce de la Bonne Nouvelle, des témoins fidèles du Christ, jusque dans le don d’eux mêmes, et parfois au risque de leurs vies. L’Église naît au souffle de l’Esprit. D’une poignée d’hommes emmurés dans leur peur, l’Esprit fait d’infatigables témoins, des prédicateurs enthousiastes, des ambassadeurs de la loi d’amour.

    L’Esprit, nous dit l’évangile, donne aux disciples de relire et de comprendre ce qu’ils ont vécu, vu et entendu. Le compagnonnage avec leur Maître et Seigneur a été un chemin d’apprentissage et d’accueil de la Bonne Nouvelle. Hier comme aujourd’hui, le temps de la relecture donne sens et force à la mission des disciples du Christ. Garder la Parole et les commandements est signe d’amour et devient alors essentiel pour garder le cap, laisser nos vies grandir au souffle de l’Esprit et choisir à jamais le Christ comme maître et ami.
     L’Esprit prend soin de nos communautés dont l’avenir tient à leur capacité à être missionnaires. C’est ce même Esprit qui fait de nous des enfants de Dieu et qui nous pousse à nous tourner vers le Père. C’est ce même Esprit qui fait toutes choses nouvelles. 
    L’Esprit fait de nous des vivants ! Avec le Christ, nous sommes déjà ressuscités. Du huis clos où étaient enfermés les Apôtres, l’Église prend la mer et entraîne dans son sillage toute l’humanité sauvée par la mort et la résurrection du Christ.
     Nous entendons souvent la question « Qu’as-tu fait de ton baptême ? ». Et si, aujourd’hui, je me demandais ce que j’ai fait de ma confirmation ?
     L’Esprit fait-il de moi un vivant ? L’Esprit habite-t-il ma prière ? Suis-je passionné de l’annonce de la Bonne Nouvelle par ma vie et mes actes ? 

  • « Et moi, je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis. » Luc 24, 49

    Dieu qui élève le Christ au-dessus de tout, ouvre-nous à la joie et à l’action de grâce, car l’Ascension de ton Fils est déjà notre victoire : nous sommes les membres de son corps, il nous a précédés dans la gloire auprès de toi, et c’est là que nous vivons en espérance. Par Jésus Christ… — Amen.

    LITURGIE DE LA PAROLE
    Lecture du livre des Actes des Apôtres (1, 1-11)

    « Tandis que les Apôtres le regardaient, il s’éleva »


    Cher Théophile, dans mon premier livre, j’ai parlé de tout ce que Jésus a fait et enseigné depuis le moment où il commença, jusqu’au jour où il fut enlevé au ciel, après avoir, par l’Esprit Saint, donné ses instructions aux Apôtres qu’il avait choisis. C’est à eux qu’il s’est présenté vivant après sa Passion; il leur en a donné bien des preuves, puisque, pendant quarante jours, il leur est apparu et leur a parlé du royaume de Dieu.
    Au cours d’un repas qu’il prenait avec eux, il leur donna l’ordre de ne pas quitter Jérusalem, mais d’y attendre que s’accomplisse la promesse du Père. Il déclara : « Cette promesse, vous l’avez entendue de ma bouche : alors que Jean a baptisé avec l’eau, vous, c’est dans l’Esprit Saint que vous serez baptisés d’ici peu de jours. »
    Ainsi réunis, les Apôtres l’interrogeaient : « Seigneur, est-ce maintenant le temps où tu vas rétablir le royaume pour Israël ? »
    Jésus leur répondit : « Il ne vous appartient pas de connaître les temps et les moments que le Père a fixés de sa propre autorité.
    Mais vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. »
    Après ces paroles, tandis que les Apôtres le regardaient, il s’éleva, et une nuée vint le soustraire à leurs yeux. Et comme ils fixaient encore le ciel où Jésus s’en allait, voici que, devant eux, se tenaient deux hommes en vêtements blancs, qui leur dirent : « Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? Ce Jésus qui a été
    enlevé au ciel d’auprès de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. »
    – Parole du Seigneur.

     

    Lecture de la lettre aux Hébreux (9, 24‑28; 10, 19‑23)
    « Le Christ est entré dans le ciel même »

    Le Christ n’est pas entré dans un sanctuaire fait de main d’homme, figure du sanctuaire véritable ; il est entré dans le ciel même, afin de se tenir maintenant pour nous devant la face de Dieu. Il n’a pas à s’offrir lui-même plusieurs fois, comme le grand prêtre qui, tous les ans, entrait dans le sanctuaire en offrant un sang qui n’était pas le sien; car alors, le Christ aurait dû plusieurs fois souffrir la Passion depuis la fondation du monde. Mais en fait, c’est une fois pour toutes, à la fin des temps, qu’il s’est manifesté pour détruire le péché par son sacrifice. Et, comme le sort des hommes est de mourir une seule fois et puis d’être jugés, ainsi le Christ s’est-il offert une seule fois pour enlever les péchés de la multitude; il apparaîtra une seconde fois, non plus à cause du péché, mais pour le salut de ceux qui l’attendent.
    Frères, c’est avec assurance que nous pouvons entrer dans le véritable sanctuaire grâce au sang de Jésus : nous avons là un chemin nouveau et vivant qu’il a inauguré en franchissant le rideau du Sanctuaire ; or, ce rideau est sa chair. Et nous avons le prêtre par excellence, celui qui est établi sur la maison de Dieu. Avançons-nous donc vers Dieu avec un cœur sincère et dans la plénitude de la foi, le cœur purifié de ce qui souille notre conscience, le corps lavé par une eau pure. Continuons sans fléchir d’affirmer notre espérance, car il est fidèle, celui qui a promis.
    – Parole du Seigneur

     

    Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (24, 46‑53)
    « Tandis qu’il les bénissait, il était emporté au ciel »


    En ce temps-là, Jésus ressuscité, apparaissant à ses disciples, leur dit : « Il est écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour, et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. À vous d’en être les témoins.
    Et moi, je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis. Quant à vous, demeurez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus d’une puissance venue d’en haut. »
    Puis Jésus les emmena au-dehors, jusque vers Béthanie ; et, levant les mains, il les bénit. Or, tandis qu’il les bénissait, il se sépara d’eux et il était emporté au ciel. Ils se prosternèrent devant lui, puis ils retournèrent à Jérusalem, en grande joie. Et ils étaient sans cesse dans le Temple à bénir Dieu.

  • ASCENSION C  29 Mai 2025


    Lc 24, 46-53   

    Pour comprendre l'ASCENSION, il nous faut comprendre d'abord ce que représente pour nous l'ABSENCE et la PRESENCE, ces deux réalités si importantes de notre vie, étroitement liées au bonheur et au malheur!

    L'absence évoque tout de suite une souffrance. Nous sommes tous concernés…!

    Souffrance de la perte, du renoncement, pour un temps…ou définitivement!

    C'est aussi une crainte…par rapport à l'amour: "loin des yeux, loin du cœur": ça fait mal! Est-ce la faute du temps, l'usure du temps? Non, c'est la faute de la confusion, par nous, entre les deux sortes d'absence: -l'absence aimante, dans l'amour – et l'absence indifférente, sans véritable amour;

    L'absence dans l'amour vient de la recherche d'un plus grand Bien, même s'il exige des sacrifices! Ainsi, le départ des enfants au seuil de leur vie d'adultes responsables. Ainsi, aussi, les absences répétées, voir journalières, du fait de la profession, dans la perspective du bien de la famille. Si c'est accepté, reconnu nécessaire par tous, dans un dialogue d'amour, cela sera, certes une épreuve douloureuse, mais porteuse de croissance dans l'amour : loin des yeux, près du cœur!

    C'est comme cela que Jésus a préparé son ascension, avec ses disciples, en les assurant d'une présence invisible mais efficace et assortie du don de l'Esprit Saint, gage de l'amour! Il pouvait partir : rien à craindre.

    C'est dans cette même disposition que nous devons être, devant toute absence, y compris celle de Jésus!

    Et d'abord, se préparer dans l'amour et par l'amour, à l'absence, sinon, l'amour n'y trouvera pas son compte et ce sera la catastrophe, car l'absence sera le révélateur de l'insuffisance d'amour qui existait déjà avant l'absence, au temps de la bienfaisante PRESENCE.

    La présence dans laquelle on s'endormait n'était, dans ce cas, que satisfaction assez égoïste d'être ensemble, à cueillir les fruits de la présence, mais sans soigner l'arbre sensé les offrir, à savoir l'amour lui-même. Au contraire, dans ce cas, on s'estime propriétaire de l'autre (voir de Jésus lui-même) et on n'admet aucune absence, même minime et nécessaire pour le Bien de tous. Dés lors, on comprend la suite des événements : le déclin et la mort de l'amour!

    C'est clair: l'orientation de l'absence vers un plus ou un moins d'amour, vers le bonheur ou le malheur, se trouve dans la préparation à cette absence!

    Tout est-t-il donc joué dès le départ?

    Non, bien sur, et il faudra, de plus, maintenir le contact pendant l'absence et, là aussi, de la bonne façon…car le téléphone, fixe ou portable, ne résout pas tout.

    "Allo! ça va? qu'est-ce que tu fais? où es-tu? Cela fait x jours que tu n'as pas appelé!" …confiance ou méfiance? la température de l'amour est en baisse et ce genre d'appel n'arrange rien, au contraire, car non préparé dans l'amour.

    Avec Jésus, c'est bien pareil et nous manions la prière comme un portable…sauf qu'on ne lui demande pas si ça va, mais qu'on lui dit que nous ça va pas. Si c'est comme cela qu'on lui téléphone…pardon : qu'on le prie, cela veut dire que notre manque d'amour a tourné l'absence en indifférence et pas en amour!

    Alors, dans ce cas, il est temps pour nous de réagir!