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BRELEVENEZ - LANNION - Page 6

  • Une loi pour mettre fin à la vie : ouvrons les yeux !

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    Vous entendiez parler d’une loi fin de vie ? Sachez qu’elle vient de changer de nom. L’un des derniers amendements adoptés en commission l’a renommé en "loi relative au droit à l’aide à mourir". Une modification destinée à accentuer la notion de droit opposable… Mais derrière cet euphémisme gentillet, c’est bien de l’euthanasie (mort provoquée par une tierce personne) et du suicide assisté (acte par lequel la personne provoque elle-même sa mort) qu’il s’agit, même si les auteurs et défenseurs de ce texte ont toujours refusé d’assumer ces deux mots.

    Notons que ce changement de nom, dans cette marée de mensonges, sonne pour une fois assez juste. Il ne s’agit pas de fin de vie. Au fond, il n’a peut-être jamais été question de fin de vie. Mais bien de mettre fin à la vie. Cette loi pourrait concerner en effet des milliers de personnes qui ne sont pas en fin de vie. Car y seraient éligibles les personnes atteintes de maladies chroniques, cancers, diabètes, insuffisances rénales et certains handicaps (y compris liés à un accident). Et cela, avec des délais de mise en œuvre expéditifs. En 48 heures, tout peut être plié. Quand on prend la mesure qu’il s’agit de l’acte le plus irréversible qui soit — la mort de quelqu’un — on a de quoi trembler. Comme on l’espère trembleront les mains et les consciences de nos députés qui vont devoir se positionner et voter d’ici quelques jours.

    Une fraternité à l’envers

    La personne qui demande l’aide à mourir n’a même pas à le faire par écrit… Puis, le médecin aurait 15 jours maximum pour rendre son avis sur l’éligibilité à la mort provoquée (mais il peut le faire le jour même…). Le patient aurait ensuite au minimum deux jours de réflexion pour confirmer. Deux jours ! Délai qui peut être encore raccourci, à la demande de la personne… Tout cela, sachant qu’il n’y aurait nul besoin de collégialité dans cette décision, l’accord du seul médecin choisi par le patient suffira : celui-ci demandera seulement l’avis à un autre médecin (qui peut s’y opposer, mais sans qu’il n’ait le dernier mot) et à un auxiliaire de santé (sans assurance qu’il ne soit subordonné au médecin principal…). A été adopté un amendement qui précise que "l’avis de tous les professionnels qui interviennent auprès de la personne n’est plus requis". Quant aux éventuels recours de proches ou de soignants, ils risquent d’être impossibles, et même condamnés. Le patient se retrouvera isolé, avec sa décision.

    Car la France, qui fait preuve d’une créativité notoire en ce domaine, est en train d’élaborer la pire loi du monde. Elle prévoit "un délit d’entrave" pour condamner à un an d’emprisonnement et 15.000 euros d’amende quiconque empêcherait ou tenterait d’empêcher de pratiquer une euthanasie ou d’empêcher une personne de s’informer sur l’aide à mourir. Un proche ne pourrait essayer de sauver celui qui va mal, de même un psychiatre son patient dépressif… Mais on va où ? Dans une fraternité à l’envers… dans une fragilisation de la prévention du suicide, dans une mise à mal de la non-assistance à personne en danger et de la liberté d’expression. C’est lunaire. D’autant qu’un amendement créant un délit d’incitation à l’aide à mourir a lui, été rejeté… On est clairement du côté de la mort. Et non de la vie. De l’irréversible. Et non de l’espoir.

    Une société transformée

    On ne pourra pas dire qu’on ne savait pas. Tout est sous nos yeux. Si on veut bien les ouvrir. Cette loi ne concernerait pas quelques-uns, loin de nous, mais bien tout un chacun. C’est la société qu’elle transformerait. C’est tout le regard sur la fragilité et la vulnérabilité humaine. C’est toute la confiance soignants-soignés. N’ayons aucun doute là-dessus. "Si l’on veut répondre à la souffrance présente, il faut aussi envisager celle des patients à venir, de ceux qui auraient à vivre les conséquences d’une euthanasie qui n’est pour l’heure qu’un projet. Ces restrictions insidieuses de la liberté amenées par l’amincissement des interdits qui la gardent, il nous faut bien les prévoir" alerte Julien Auriach. Rassurons-nous, ou pas, une commission de contrôle sera mise en place. Mais les contrôles se feront… a posteriori. C’est-à-dire, après la mort de la personne. Au moins là, pas de risque d’entrave… Mais quelle folie ! Comme l’a très bien résumé Erwan Le Morhedec, avocat et bénévole en soins palliatifs, "il n’existe pas de dérives de l’euthanasie. L’euthanasie est une dérive". Ce lundi 12 mai, l’association Alliance VITA invite les Français à se mobiliser dans une cinquantaine de villes sous cet appel pressant, plein de bon sens : "On veut des soins, pas l’euthanasie." Il est encore temps de faire entendre sa voix, et aussi d’écrire à son député.

  • "Aimez-vous les uns les autres"

    LITURGIE DE LA PAROLE Lecture du livre des Actes des Apôtres (14, 21b-27) « Ayant réuni l’Église, ils rapportèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux » En ces jours-là, Paul et Barnabé, retournèrent à Lystres, à Iconium et à Antioche de Pisidie ; ils affermissaient le courage des disciples ; ils les exhortaient à persévérer dans la foi, en disant : « Il nous faut passer par bien des épreuves pour entrer dans le royaume de Dieu. » Ils désignèrent des Anciens pour chacune de leurs Églises et, après avoir prié et jeûné, ils confièrent au Seigneur ces hommes qui avaient mis leur foi en lui. Ils traversèrent la Pisidie et se rendirent en Pamphylie. Après avoir annoncé la Parole aux gens de Pergé, ils descendirent au port d’Attalia, et s’embarquèrent pour Antioche de Syrie, d’où ils étaient partis ; c’est là qu’ils avaient été remis à la grâce de Dieu pour l’œuvre qu’ils avaient accomplie.
    Une fois arrivés, ayant réuni l’Église, ils rapportèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux, et comment il avait ouvert aux nations la porte de la foi.– Parole du Seigneur.
     
     Lecture de l’Apocalypse de saint Jean (21, 1-5a) « Il essuiera toute larme de leurs yeux » Moi, Jean, j’ai vu un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre s’en étaient allés et, de mer, il n’y en a plus. Et la Ville sainte, la Jérusalem nouvelle, je l’ai vue qui descendait du ciel, d’auprès de Dieu, prête pour les noces, comme une épouse parée pour son mari. Et j’entendis une voix forte qui venait du Trône. Elle disait : « Voici la demeure de Dieu avec les hommes ; il demeurera avec eux, et ils seront ses peuples, et lui-même, Dieu avec eux, sera leur Dieu. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur : ce qui était en premier s’en est allé. » Alors celui qui siégeait sur le Trône déclara : « Voici que je fais toutes choses nouvelles. » – Parole du Seigneur
     
    Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (13, 31-33a.34-35) « Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres » Au cours du dernier repas que Jésus prenait avec ses disciples, quand Judas fut sorti du cénacle, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera ; et il le glorifiera bientôt. Petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. 
    Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »

  • 5ème DIMANCHE  PASCAL  C  18 MAI  2025

    LE  COMMANDEMENT  NOUVEAU

    Ac 14,21b-27  Ps 144  Ap 21, 1-5a  Jn 13, 31-33a, 34-35

     

    Fil Conducteur : En quoi le commandement de nous aimer les uns les autres, donné par Jésus à la dernière Cène, est-t-il nouveau? C'est parce qu'il précise : "comme je vous ai aimés"!

    Le mot amour figure, en effet, depuis toujours dans le langage des hommes, mais beaucoup moins dans la réalité de leur cœur et de leurs actes, malgré même leur bonne volonté. Jésus, lui, va faire "toutes choses nouvelles"(Ap 21, 5)! En tant que Dieu, il nous démontre que cet Amour en plénitude dont nous rêvons, il est, de toute éternité, la réalité même du Dieu Trinitaire. Et, en tant qu'homme, il nous montre que cette réalité nous est accessible par le Salut. En effet, ce qui semble impossible à l'homme est possible par Dieu! Voila ce qui a été "accompli" et non "aboli", par Jésus, voila la vraie "nouveauté"!

     

    Principaux points :

    1. La fausse nouveauté s’est cette sorte d’obsession qui nous agresse de partout: la nouveauté dans la mode, le comportement, la nourriture, les distractions, les télécommunications, les mœurs, les déplacements. L’exigence du changement, nous bouscule. L’information s’essouffle à nous gaver de nouveautés soi-disant sensationnelles mais qui nous laissent insatisfaits et passent à la poubelle en un temps record. Comment ne pas être désabusé devant cette illusion de nouveauté : le monde ne sait plus ce qu'est l'Amour. C'est toute cette fausse nouveauté, cet attrape-nigaud, que dénonce la Bible en affirmant qu’il n’y a « rien de nouveau sous le soleil ».
    2. Le piège serait alors, pour nous, d'être désabusés par rapport à l'amour. C'est pourquoi Jésus nous précise d'aimer "comme lui nous a aimés", ce qui est l'affirmation que cette capacité, a priori invraisemblable est tout à fait réelle pour nous! Sachant de quelle façon extraordinaire Jésus nous a aimés et nous aime, on objectera que c'est pour nous impossible à imiter! Mais là aussi, Jésus ouvre à l'humanité, qui peinait sur le chemin de l'Amour, une véritable autoroute nouvelle! Nous pouvons nous y lancer dans la confiance, avec le GPS de l'Esprit…en respectant les limitations…de vitesse, les panneaux indicateurs de la Loi d'Amour, en faisant le plein de Parole de Dieu et de sacrements aux postes de la marque Eglise! En fait, grâce à l'Amour extrême du Christ pour nous, nous devenons capables "d'aimer comme Lui nous aime!
    3. Les disciples de Jésus n’ont pas compris tout de suite quand il leur a dit, à la dernière Cène : « je vous donne un commandement nouveau….».  Le commandement d’aimer Dieu et son prochain, n’était-ce pas déjà dans la Loi de Moïse ? Certainement!...mais le "comme je vous ai aimés" ne pouvait pas y être! La nouveauté véritable, c'est de réaliser que nous ne sommes capables d’aimer vraiment que parce que  Jésus, lui, nous a aimés le premier et à l’extrême !
    4. Quand l'Esprit Saint a montré aux apôtres à quel point Jésus les avait aimés, ils ont aussitôt compris qu'ils devaient diffuser la Bonne Nouvelle de cet Amour jusqu’aux extrémités de la terre, pour que tous les hommes puissent aimer "comme Jésus les a aimés".
    5. Aujourd’hui, beaucoup d’hommes ne se rendent pas encore compte à quel point Jésus les aime! Il veut leur communiquer son Amour, afin qu'ils puissent parvenir à la plénitude du Bonheur par la plénitude de l'Amour de Dieu, du prochain et d'eux-mêmes!

    Voila la nouveauté révélée par le Christ. Le monde actuel, imbu et friand de nouveauté, se révèle incapable d’aimer vraiment, seul,  sans le Christ, selon la « nouveauté du Christ ». En rejetant la Source de l’amour, il ne peut dépasser une solidarité bienveillante qui ne peut satisfaire l’aspiration à l'amour en plénitude, qui est au cœur de chaque homme en tant qu'image de Dieu. C’est à cette façon d’aimer,« comme le Christ nous a aimés », que nous sommes appelés et donc capables d’arriver…un jour, en suivant le Christ.

     

    Michel ANDRE, diacre   jeannemichel.andre@gmail.com

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