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BRELEVENEZ - LANNION - Page 302

  • Heureux serviteur, que son maître, en arrivant, trouvera à son travail...!

     


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    fais-moi connaître tes chemins
     
     
    David
     
     
     
     
    La faute de David
     
    "Un soir, David se leva de sa couche pour se promener sur la terrasse du palais. De là, il aperçut une femme en train de se baigner. Cette femme était très belle."
     
    2 Samuel 11, 2
     
     
     
     
    Méditation
     
     
     
     
     
    frère Pascal Marin
    Couvent de la Tourette
     
     
     
     
     
     
    À l'heure de la tentation
    David connaît la tentation et il lui arrive d’y succomber en posant des actes des plus graves. Ainsi, non content d’avoir pris la femme d’Ourias, un de ses officiers, et ne parvenant pas à masquer sa faute, David planifie la disparition d’Ourias au combat. Le crime est sordide. David en a-t-il conscience ? Il est comme cet homme riche dont le prophète Nathan vient lui raconter l’histoire. Pour nourrir un visiteur, bien que propriétaire d’un grand troupeau il vole la petite brebis d’un pauvre. Lui n’avait qu’elle et la traitait comme sa fille. Révolté à l’idée de cette injustice, David s’écrie : « Cet homme mérite la mort ! » Et Nathan lui révèle alors son péché, coup d’épée dans le cœur, par un : « Cet homme, c’est toi ! »
    David ne fait pas exception parmi les ancêtres du Christ, nos pères dans la foi. En lisant leurs histoires, nous apprenons qu’ils ne sont pas des saints. Et pourtant si, ils le sont, puisqu’ils cheminent en cœur à cœur avec le Saint.
    Mais ils ne sont pas sans péchés. Car non seulement la sainteté n’est pas incompatible avec le péché, mais la conscience du péché, ce sentiment d’être coupable d’une incapacité à aimer vraiment, est le seuil de tout progrès dans la foi. Là peut agir le pardon de Dieu. Il vient laver les fautes et purifier le sens d’aimer.
    Ce qui contredit la sainteté, par contre, c’est la perte du sens du péché, cet endurcissement du cœur, qui rend insensible au mal commis. Le mal alors vient coller à la peau et il enlaidit l’être. De cet état de corruption, seul peut délivrer l’accueil sincère d’une rude parole, qui tranche en révélant le mal. Ainsi, David ne s’est pas dérobé à Nathan, l’envoyé de Dieu.

    Méditation enregistrée dans les studios de Radio RCF Lyon
     
     
     


     
     
     
    Texte Biblique
     
     
     
     
     
    Lu par
    Marilyne Fontaine
     
     
     
     
     
     
    2 Samuel 11, 2-9
    Un soir, il se leva de sa couche pour se promener sur la terrasse du palais. De là, il aperçut une femme en train de se baigner. Cette femme était très belle.
    David fit demander qui elle était, et on lui répondit : « Mais c’est Bethsabée, fille d’Éliam, la femme d’Ourias le Hittite ! »
    Alors David envoya des gens la chercher. Elle vint chez lui ; il coucha avec elle, alors qu’elle s’était purifiée de ses règles. Après quoi, elle retourna chez elle.
    La femme devint enceinte, et elle fit savoir à David : « Je suis enceinte ! »
    Alors David expédia ce message à Joab : « Envoie-moi Ourias le Hittite. » Et Joab l’envoya à David.
    Lorsque Ourias fut arrivé auprès de lui, David lui demanda comment allaient Joab, et l’armée, et la guerre.
    Puis il lui dit : « Descends chez toi, prends du repos. » Ourias sortit du palais, et l’on portait derrière lui une portion de la table du roi.
    Mais Ourias se coucha à l’entrée du palais avec les serviteurs de son maître ; il ne descendit pas chez lui.

    On annonça à David : « Ourias n’est pas descendu chez lui. » David dit à Ourias : « N’arrives-tu pas de voyage ? Pourquoi n’es-tu pas descendu dans ta maison ? »
    Ourias dit à David : « L’Arche ainsi qu’Israël et Juda habitent sous des huttes. Joab, mon seigneur, et les serviteurs de mon seigneur le roi campent en rase campagne. Et moi, j’irais dans ma maison manger, boire et coucher avec ma femme ! Par ta vie, par ta propre vie, je ne ferai pas une chose pareille ! »
    Le lendemain, David l’invita à manger et à boire à sa table, et il l’enivra. Le soir, Ourias sortit et alla se coucher à nouveau avec les serviteurs de son maître ; mais il ne descendit pas chez lui.
    Le matin suivant, David écrivit une lettre pour Joab, et la fit porter par Ourias.
    Il disait dans cette lettre : « Mettez Ourias en première ligne, au plus fort de la mêlée, puis repliez-vous derrière lui ; qu’il soit frappé et qu’il meure ! »
     
     
     
     

    PROPOSITIONS  POUR  HOMELIE  19ème DIMANCHE  ORD C

                                           7août 2016

                      Sg 18, 6-9  Ps 32  He 11, 1-2. 8-19 Lc 12, 35-50

     

    La façon dont nous vivons l'attente indique si nous habite ou non l'Amour!

     

    FIL  CONDUCTEUR

    C'est clair! La façon dont j'attends quelqu'un ou quelque chose d'important est le miroir reflétant ma relation profonde à cette personne ou cette chose…et finalement à Dieu! C'est ce que Jésus veut faire comprendre à chacun de nous aujourd'hui…pour que nous en saisissions l'importance et la nécessité de nous convertir vraiment!

     

    PRINCIPAUX  POINTS

    1. L'attitude convenant à notre attente est présentée par Jésus comme celle de "veilleurs". Veiller, c'est accepter de faire passer un penchant naturel légitime (ici, le sommeil) derrière une préoccupation plus importante, qui est l'accueil de celui qu'on attend. Or, ce dernier a, lui-même, une préoccupation essentielle qui est de trouver, "dés qu'il frappera à la porte", quelqu'un qui l'aime au point de lui sacrifier son confort, son sommeil! C'est bien ce que vivent certains dans le concret de leur profession : chauffeurs de poids lourds, urgentistes, pompiers, médecins et ceux qui les attendent à la maison!
    2. Cette veille suppose un Amour véritable, des deux côtés, avec ses deux "mouvements" de don et d'acceptation. Ce que donne celui qui veille (le serviteur), c'est cet accueil empressé qu'attend le maitre! Ce qu'il accepte, c'est de dépendre entièrement de celui qui fixe l'heure de son retour. De l'autre côté, de la part du "maître" qui arrive, l'Amour s'exprime par la relation nouvelle, inimaginable, qu'il établit avec son "serviteur". En effet, le Maitre abolit toute suprématie sociale et se met au service de ce "serviteur" qu'il a installé à table. C'est exactement ce que Jésus a fait et continue de faire avec chacun de nous…si la confiance envers lui suscite dans notre cœur l'Amour nous permettant de veiller jusqu'à son retour!
    3. Plus notre veille sera prolongée et plus elle sera pénible. Nous avons horreur d'attendre! Plus l'attente se prolonge et plus nous tendons à dire : "Seigneur, combien de temps tarderas tu à me venir en aide?". Mai plus, aussi, notre "veille" portera de fruits d'Amour! C'est là l'acceptation principale du Seigneur à notre égard : plus il tarde à venir et plus il "dépend", volontairement, de notre vigilance et persévérance…dans le but évident de nous faire grandir en Amour. C'est dire que le Seigneur ne prendra pas le risque de revenir plus tard que ce que notre faiblesse est capable de supporter!
    4. Pour conclure cette parabole, Jésus se compare au voleur qui vient au moment où on l'attend le moins. Par là, Jésus nous met en garde contre une installation trop facile dans la vie, avec le risque de ne plus avoir le courage de veiller comme il nous  demande de le faire. Mais là s'arrête la comparaison! Le voleur vient pour prendre, dépouiller, casser… Jésus vient pour nous apporter le Bonheur du Royaume, cette plénitude du Bonheur par l'Amour, qui passe par une "veille" assidue durant toute notre vie!
    5. Cette veille dans la Foi est nécessaire pour supporter les épreuves de notre vie et, en particulier celles de la séparation! Que celle-ci vienne de la profession, du départ au loin des enfants, ou du conjoint pour de multiples causes. Dans l'attente du "retour", seule la Foi nous permet de grandir en Amour au lieu de sombrer dans le désespoir!
    6. Cette FOI au Christ, qui ajoute à la croyance en Lui, la confiance de l'Amour, nous permettra, "en possédant déjà ce que nous espérons", d'attendre, en veillant, la satisfaction de nos désirs légitimes, au lieu de nous comporter en "victimes" revendicatrices, déclarant que Dieu ne les entend pas et ne les exauce pas!  

     

    Michel  ANDRE, diacre  jeannemichel.andre@gmail.com

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  • Vanité du cumul des richesses


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    fais-moi connaître tes chemins
     
     
    David
     
    25/07/2016
     
     
     
    Le choix d'un roi
     
    L'homme regarde à l'apparence mais le Seigneur regarde au cœur.
     
    1S 16, 7
     
     
     
     
    Méditation
     
     
     
     
     
    sœur Marie Monnet
    Dominicaine à Bruxelles
     
     
     
     
     
     
    Le libre choix de Dieu
    Qui est légitime ? Étymologiquement, la légitimité, c’est « estimé être selon la loi ». Oui, mais qui fait la loi ? Quels sont les critères retenus ? Dans ce récit, les apparences sont trompeuses, dit Dieu ! Et ses choix sont déroutants pour Samuel : aucun des sept fils de Jephté n’est qualifié comme étant le bon candidat ! Pas même l’aîné, pourtant grand et beau ! Ni aucun des six frères suivants…
    Ce récit dit quelque chose de très profond de nos propres critères : celui de l’ancienneté l’emporte souvent. La place est à celui qui l’occupe en premier, comme c’est le cas pour une place de parking. Nous avons d’autres critères encore : le plus fort, le plus grand, le plus beau, le plus médiatique, le plus diplômé, le plus riche, le plus cultivé… Les critères changent selon les milieux, mais le principe demeure le même. Et la vie est alors une lente et laborieuse progression dans l’échelle sociale, vers la plus haute légitimité. Quitte à être piégé – ou à se piéger soi-même – dans une course à toujours plus de reconnaissance.

    Or, les choix de Dieu sont libres. Celui qui est choisi était « trop ceci » ou « pas assez cela » : trop petit, trop absent (il n’était pas là !), pas assez âgé. David n’était pas dans le cadre. Il ne répondait pas aux critères. Il n’avait pas le profil, au point qu’il avait été purement et simplement oublié.
    Ce récit nous montre avec humour que, lorsque toutes les solutions sont épuisées, il en reste une encore malgré tout, à laquelle personne n’a pensé. Il y a un petit dernier quelque part… appelé à devenir roi. Les choix de Dieu sont déroutants.
    Jésus n’est pas né à Jérusalem, il n’est pas fils de grand-prêtre, ni de gens puissants. Il ne se réfère à aucune école de pensée reconnue. Il n’a pour autorité que celle de sa parole et de son existence. Pourtant, l’Esprit est sur lui, il est l’oint du Seigneur, le roi d’Israël. Ironie, c’est Pilate lui-même qui le fera graver sur sa croix. Ouvrons les yeux !

    Méditation enregistrée dans les studios de Radio RCF Bruxelles.
     
     
     
     
       
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Texte Biblique
     
     
     
     
     
    Lu par
    Sébastien Depommier
     
     
     
     
     
     
    1 Samuel 16, 1-10
    Le Seigneur dit à Samuel : «  Prends une corne que tu rempliras d’huile, et pars ! Je t’envoie auprès de Jessé de Bethléem, car j’ai vu parmi ses fils mon roi. Emmène avec toi une génisse, et tu diras que tu viens offrir un sacrifice au Seigneur.
    Tu convoqueras Jessé au sacrifice ; je t’indiquerai moi-même ce que tu dois faire et tu me consacreras par l’onction celui que je te désignerai. »
    Samuel fit ce qu’avait dit le Seigneur. Quand il parvint à Bethléem, les anciens de la ville allèrent à sa rencontre en tremblant, et demandèrent : « Est-ce pour la paix que tu viens ? »
    Samuel répondit : « Oui, pour la paix. Je suis venu offrir un sacrifice au Seigneur. Purifiez-vous, et vous viendrez avec moi au sacrifice. » Il purifia Jessé et ses fils, et les convoqua au sacrifice.
    Lorsqu’ils arrivèrent et que Samuel aperçut Éliab, il se dit : « Sûrement, c’est lui le messie, lui qui recevra l’onction du Seigneur ! »

    Mais le Seigneur dit à Samuel : « Ne considère pas son apparence ni sa haute taille, car je l’ai écarté. Dieu ne regarde pas comme les hommes : les hommes regardent l’apparence, mais le Seigneur regarde le cœur. »
    Jessé appela Abinadab et le présenta à Samuel, qui dit : « Ce n’est pas lui non plus que le Seigneur a choisi. »
    Jessé présenta Shamma, mais Samuel dit : « Ce n’est pas lui non plus que le Seigneur a choisi. »
    Jessé présenta ainsi à Samuel ses sept fils, et Samuel lui dit : « Le Seigneur n’a choisi aucun de ceux-là. »
     
     
     
     
     

    18ème Dimanche Ord C Propositions pour Homélies

     

                 Qo 1, 2  2, 21-23  Ps 89  Col 3, 1-5. 9-11  Lc 12, 13-21

     

                     Chacun doit choisir et accomplir sa destinée

     

    Fil Conducteur :

    Après avoir, au début de ce chapitre 12, rappelé que Dieu a souci de ses fidèles, Jésus nous rappelle que notre destinée est, en fait, entre nos mains ! Soit nous mettons notre confiance en Dieu et accumulons ce qui fait grandir en nous l’Amour, soit nous plaçons notre confiance dans des valeurs illusoires, car sans lien avec l’Amour, et qui nous éloignent de lui. Dans ce dernier cas, nous nous détournons du Dieu d’Amour et donc du Bonheur que Lui seul peut nous procurer !

     

    Principaux points :

    1.    Il n’y a aucun lien entre le Salut apporté par Jésus et la réussite matérielle que les juifs pensaient devoir accompagner ceux qu’ils estimaient justes. Jésus est venu sauver les hommes et non régler leurs affaires de « gros sous ! ». C’est bien la réponse de Jésus à l’homme qui lui demande de trancher un différend matériel avec sa famille ! Mais Jésus en profite pour dénoncer l’âpreté au gain et la cupidité !

    2.    Il faut bien distinguer la nécessité légitime de gagner, par un labeur honnête, de quoi assurer notre subsistance matérielle et, à l’opposé, cette sorte de frénésie d’accumuler excessivement des biens matériels, comme l’homme riche de la parabole, qualifié, par Jésus, d’insensé !

    3.    Le choix fait par cet homme est insensé pour plusieurs raisons : Il a cru s’assurer une destinée heureuse grâce, uniquement, à des biens matériels qui occupent totalement sa pensée, ses préoccupations, au détriment de ce qui pourrait assurer son Bonheur, à savoir l’Amour, pour lequel il ne laisse aucune place, dans sa quête insensée de richesses. Ces « trésors », il les accumule pour lui-même. Il est dans une fermeture totale aux autres et donc à la Source de l’Amour, qu’est Dieu lui-même, dont il n’a cure (v. 21).

    4.    Cette mentalité égoïste, dénoncée par Jésus, est caractéristique de nos sociétés humaines, qui exigent des « assurances tous risques » à l’encontre de tout ce qui pourrait arriver qui menacerait  la réussite matérielle dans laquelle les hommes placent leur bonheur ! Or, ce n’est pas dans la fermeture aux autres et vis-à-vis de Dieu, ce n’est pas dans le repliement sur soi de l’orgueil, que les hommes peuvent trouver le Bonheur !

    5.    Cette mentalité, est signe de méfiance, voir d’ignorance vis à

          vis de Dieu, dont on estime alors les épreuves, envoyées par lui,

          comme des punition et non comme des moyens à saisir pour

          grandir en Amour.

    6.    Si, au contraire, c’est l’Amour qui est notre préoccupation,  alors nous ne verrons plus les biens matériels comme étant les

           moyens de prédilection pour notre Bonheur et nous serons

           disponibles pour l’Amour !

    Là est le choix à faire, en vue d’une destinée de Bonheur !

     

    Michel  ANDRE diacre    jeannemichel.andre@gmail.com

     

    BLOG   http://puzzlebondieu777.over-blog.com

  • Les 3 souhaits et les 4 demandes de la prière "Notre Père"

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    fais-moi connaître tes chemins
     
     
    Josué
     
     
     
     
    Israël choisit Yahvé
     
    « C’est le Seigneur notre Dieu que nous voulons servir,
    c’est à sa voix que nous voulons obéir. »
     
    Josué 24, 16
     
     
     
     
    Méditation
     
     
     
     
     
    frère Pascal Marin
    Couvent de la Tourette
     
     
     
     
     
     
    Les idoles qui enferment et le Dieu qui libère
    Il n’y a pas de marche sans mise en route et pas de mise en route sans départ. Pas de départ qui ne quitte une maison, une manière d’être, des habitudes. Puis, une fois parti, à chaque croisée des chemins, des décisions seront à prendre encore et encore. Dans quelle voie s’engager ? Lesquelles faut-il laisser pour ne pas s’enfermer soi-même dans des contextes sans horizon, sans espérance, loin de là où veut résider notre plus haut désir de vivre ? Les récits bibliques sont experts en chemins du salut. Ils exhortent à partir, ils apportent l’énergie nécessaire à la marche et ils éclairent les esprits pour qu’ils s’orientent bien. Dans la pensée biblique, le bon discernement libère le choix de Dieu là même où se voient écartés ces faux dieux que sont les idoles. En matière de chemin spirituel, l’heure est toujours à la décision pour Dieu et contre ces « dieux », au nom menteur, qui ne peuvent que décevoir. Josué y invite ici ardemment son peuple. Voulez-vous servir le vrai Dieu ou les dieux du pays où nous sommes, leur demande Josué ?
    Et le bon sens spirituel du peuple va parler. Sans hésiter, ils choisissent celui qui les a fait monter de la maison d’esclavage. Dieu se reconnaît en effet à rendre mobile l’existence de ceux qui le servent, les menant plus loin, plus haut. Les idoles, à l’inverse, se trahissent à fixer une vie en l’enfermant dans des cercles étroits et toujours plus étroits. Mais nulle idole, aussi puissante soit-elle, ne peut éteindre en quelqu’un la voix du vrai Dieu. Dès lors qu’elle parle, cette voix, dès lors que celui qui l’entend prend confiance en elle, sa force libératrice est immense. Aucune « maison d’esclavage » ne peut lui résister.

    Méditation enregistrée dans les studios de Radio RCF Lyon
     

           17ème Dimanche Ord C 2016 24 juillet 2016

               Gn 18, 20-32  Ps 137  Col 2, 12-14   Lc 11, 1-13

     

                               Apprend-nous à prier !

     

    Fil conducteur :

    Demander à Jésus de leur apprendre à prier dénote, chez ses disciples une reconnaissance louable de leur difficulté à le faire, à la fois sur la façon concrète de prier et aussi sur l’état d’esprit dans lequel prier ! Avouons qu’il nous manque parfois la maîtrise d’un de ces deux éléments, si ce n’est même celle des deux, comme d’aucuns nous déclarent souvent qu’ils n’ont ni le goût ni le savoir faire de la prière.

     

    Principaux points :

    1. Jésus, ici, ne donne pas de conseil sur l’attitude elle-même à respecter pendant la prière. Chez un autre évangéliste, il sera précisé de ne pas rabâcher !
    2. Par contre, Jésus montre que toute prière doit commencer par la louange de Dieu, d’abord par la reconnaissance de sa Paternité, de sa transcendante : « Notre Père qui es aux cieux », puis celle de sa sainteté, de son règne et enfin de sa Toute Puissance !
    3. C’est ensuite seulement que la prière s’oriente vers les demandes des hommes, pour tous les hommes, englobés dans le mot « nous »désignant les bénéficiaires des bienfaits de Dieu !
    • Après avoir bien précisé tout cela, Jésus passe à la relation que nous établissons avec Dieu par la prière avec cette merveilleuse parabole de l’ami importun. Quel changement, dans la vision de Dieu qu’avaient ses auditeurs, va provoquer cette étonnante affirmation de Jésus, que Dieu se réjouit de l’importunité de ses enfants quand ils sollicitent son aide. Suivent les incroyables promesses d’un Père à la fois tout Puissant et aimant, faites à ceux qui témoignent d’une confiance filiale envers lui. Il s’agit de la confiance ….
    • D’abord dans l’obtention d’une réponse à nos demandes :Dieu ne sera jamais aux « abonnés absents », même s’il nous faudra laisser sonner un certain temps avant qu’il ne décroche !
    • Ensuite, dans le caractère approprié de sa réponse, quelles que soient nos demandes. Mais il faut souligner qu’une réponse appropriée ne veut pas dire qu’elle soit exactement comme celle que nous attendons, mais plutôt qu’elle corresponde, de façon adéquate, à nos vrais besoins au moment opportun. C’est dire que, selon la nature de la demande, il y aura plusieurs types de réponse:
    • Ainsi, si notre demande correspond tout à fait avec ce que Jésus lui-même nous dit de demander dans le « Notre Père »,aucun doute sur sa satisfaction. Toutefois, la réalisation de ce que nous avons demandé se fera souvent sous une forme un peu différente de la manière que nous pensions, voir même totalement différente…mais en fait meilleure que ce que nous attendions. Et cette constatation, souvent a posteriori, nous renforcera dans notre confiance en Dieu.
    • Si ce que nous demandons ne figure pas dans le « Notre Père », mais que Dieu nous l’accorde manifestement, cela nous incite à y voir une approbation de Dieu. Mais en même temps, cela nous invite à la vigilance vis-à-vis de l’illusion dans laquelle le Malin essaie de nous faire tomber et il y a là une invitation à se faire aider pour un bon discernement !
    • Enfin, si, par mégarde, nous avons demandé quelque chose qui soit en opposition avec la volonté de Dieu exprimée à travers le « Notre Père » et que cela nous ait été refusé…alors, rendons grâce à Dieu de nous avoir évité de tomber dans un piège !
    • C’est dire que, dans les demandes de notre prière, nous devons toujours nous poser humblement la question de leur conformité ou de leur opposition à ce que Jésus nous dit dans son enseignement du « Notre Père » !

     

    Michel  ANDRE, diacre  jeannemichel.andre@gmail.com

     

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